Gabon: un suivi psychologique tardif pour Brice Laccruche-Alihanga

Amaigri dans les rares clichés rendus publics, Brice Laccruche-Alihanga succombe-t-il lentement face à la maladie qui l’accable sous le nez et la barbe de la Justice? Pourtant, le régisseur en chef de la Prison centrale de Libreville, Jean De Dieu Ngoundou Boucka a annoncé que l’ancien directeur de cabinet du président de la République bénéficiéra d’un suivi psychologique. Une décision qui a suscité des questionnements dans l’opinion publique.

Dans le texte n°TB4/MJGSCDH/CCSP/CAB-COMSEC du 22 mars 2023 dont copie est parvenue à la rédaction de Gabon Media Time (GMT),  le régisseur en chef de la Prison de Gros-Bouquet Jean De Dieu Ngoundou Boucka a annoncé une prise en charge psychologique du détenu Brice Laccruche-Alihanga écroué depuis décembre 2019.

Si cette annonce aurait pu susciter une lueur d’espoir pour ses proches, la vérité est que la famille n’y voit qu’une « mesure tardive ». Un sentiment partagé par son conseil qui n’a pas manqué de se questionner sur l’intérêt de décider d’un suivi psychologique à un individu qui ne demande qu’à être traité comme un humain. Autrement dit, de jouir de ses droits les plus fondamentaux.

En l’occurrence l’accès à la santé. Il y a quelques mois le collectif des avocats mené par Me Anges Kevin Nzigou avait vu une de ses requêtes rejetée et ce, alors que l’ancien Directeur de cabinet d’Ali Bongo Ondimba avait été diagnostiqué d’une maladie grave. Toute chose qui justifie leur étonnement suite à cette décision alors que le concerné serait continuellement victime d’agressions physiques aux dires de son conseil.