Gabon: près de 180 milliards de la Chine pour la réalisation d’ouvrages d’art et la construction de ponts
Les ouvrages d’art et les ponts, en plus des routes bitumées, jouent un rôle crucial pour le transport dans tout pays. Au Gabon particulièrement, où elles manquent cruellement et défavorisent le développement global du pays. Après la France qui a conclu un certain nombre d’accords pour la réhabilitation de tronçons routiers dégradés, la Chine a elle aussi fait part de sa volonté d’aider le pays en ce sens. 180 milliards de FCFA sont ainsi annoncés pour la réalisation d’ouvrages d’art et la construction de ponts.
Dans le PNDT sur lequel s’appuie le gouvernement de transition pour mener ses missions régaliennes, il est envisagé l’entretien des dépendances et des ouvrages d’assainissement de 500 km de routes, sur le réseau bitumé de la voirie nationale ainsi que la réhabilitation des grands ouvrages tels que les ponts. Les travaux de réhabilitation des ponts de Lambaréné et de Kango par exemple sont évalués à 72 milliards de FCFA (dans l’ancienne version du PNDT avant actualisation). D’autres à Franceville, Mouila, Tchibanga, Makokou et Koulamoutou pourraient suivre.
Mais ces nombreux projets coûtent cher. Et c’est là que l’Empire du milieu entre en scène. Au terme du dernier FOCAC qui a réuni les dirigeants de 53 pays africains, la Chine a réaffirmé sa volonté d’accompagner ces pays dans une dynamique de prospérité partagée. Pour le Gabon, dans le volet infrastructure, elle a ainsi “promis” d’investir pas moins de 180 milliards de FCFA, 300 millions de dollars, pour la réalisation d’ouvrages d’art et la construction de ponts.
L’hinterland bientôt désenclavé?
Ce protocole d’accord relatif à l’identification, le financement, la conception, la réalisation d’ouvrages d’art et de génie civil conclu entre le ministère des Travaux Publics pour la partie gabonaise et la société China Shandong International Economic & Technical Cooperation Group Ltd (CSI) pour la partie chinoise, devrait donc aboutir dans les prochains mois à la concrétisation de projets d’envergure. Quand on sait que les travaux du pont d’Ebel Abanga, l’un des plus importants du pays, sont d’ores et déjà financés en Finex par la Deutsche Bank, les 180 milliards de FCFA qui arrivent de Pékin devraient servir à d’autres localités.
Capables d’améliorer la connectivité en facilitant les déplacements entre différentes régions, réduisant le temps de trajet et les coûts de transport, de stimuler le commerce en permettant un accès plus facile aux marchés, favorisant ainsi le développement économique local, de rendre accessibles les zones isolées, d’augmenter la sécurité des usagers de la route, réduisant les risques d’accidents et même d’encourager le tourisme, un secteur pivot dans la stratégie de diversification, ces projets à venir de la Chine au Gabon seront scrutés à la loupe.