Gabon : Plus que 3285 jours avant la liberté pour Kelly Ondo Obiang !

Au terme d’un procès très médiatisé devant la Cour spéciale militaire, le lieutenant Kelly Ondo Obiang et deux de ses co-accusés avaient été condamnés à 15 ans de prison ferme, assortis d’une amende de 31 millions de FCFA. Cette sentence, prononcée en juillet 2021, a été considérée comme relativement clémente par la défense, face à un réquisitoire qui réclamait la perpétuité et la radiation immédiate des forces de défense et de sécurité. 

2019-2025, voilà 6 ans que Kelly Ondo Obiang, surnommé « Faya » par ses proches, et ses frères d’armes ayant mené une insurrection à Gabon Télévisions sont à la prison centrale de Libreville. Si Bertrand Zibi Abeghe, questeur au Conseil économique social et environnemental (CESE), avait dépeint le principal accusé affaibli, il reste que les autorités actuelles sont restées inflexibles. Et ce, en dépit du fait qu’ils auraient mené le même combat : restaurer le Gabon après la confiscation par un groupuscule d’individus.

9 ans soit 3285 jours restants pour Lieutenant Kelly Ondo Obiang !

Présenté comme un vaillant soldat de la Garde Républicaine après un parcours remarquable au Prytanée militaire de Libreville, Lieutenant Kelly Ondo Obiang, figure centrale de cette affaire, avait été arrêté en 2019 dans un contexte politique tendu. Lequel l’avait conduit à intenter un renversement de pouvoir en place décadent. Les accusations portées contre lui et ses co-accusés incluaient des charges graves, telles que la conspiration contre l’État. 

Malgré un procès jugé équitable par certains observateurs, la condamnation a suscité des débats, notamment dans la ville de Mitzic, d’où est originaire Kelly Ondo Obiang. Ses proches et sympathisants continuent de clamer son innocence, dénonçant une instrumentalisation politique. Car pour ces derniers, « Kelly est un héros ». Une lueur d’espoir subsiste toutefois pour ce lieutenant qui, en dépit de la radiation prononcée, demeure un modèle de résilience et de courage. 

En effet, lors de la campagne électorale pour la présidence, Brice Clotaire Oligui Nguema, désormais à la tête du pays, avait laissé entendre, lors d’un meeting à Mitzic, qu’une grâce présidentielle pourrait être envisagée. Cette promesse, bien que vague, reste la principale perspective pour une libération anticipée de Kelly Ondo Obiang. Une telle décision dépendrait toutefois de la volonté politique du président et des circonstances entourant l’affaire.