Gabon : Paul-Marie Gondjout déplore le non-respect du service minimum par les greffiers !

Dans un communiqué rendu public le jeudi 6 février 2025, Paul-Marie Gondjout, ministre de la Justice et Garde des Sceaux du Gabon, a exprimé son mécontentement face au non-respect du service minimum par les greffiers en grève. Le membre du gouvernement de la transition pointe du doigt l’absence de volonté de coopérer des partenaires sociaux malgré des discussions qui seraient entamées.

Dans le préambule de son propos, Paul-Marie Gondjout a rappelé que, conformément à la loi n°18/92 du 18 mai 1993, les organisations syndicales sont tenues de respecter un service minimum lors des mouvements de grève. Or, selon lui, les syndicats concernés, notamment les membres du Syndicat national des greffiers (Synagref), refuseraient systématiquement de se conformer à cette obligation légale. 

La main tendue de Paul-Marie Gondjout aux partenaires sociaux !

Aussi, « le ministre de la Justice constate pour le déplorer que le service minimum n’est pas suivi à la lettre par les personnels concernés conformément à la loi n°18/92 du 18 mai 1993 fixant les conditions de constitution et le fonctionnement des organisations syndicales des agents de l’Etat ». De ce point de vue, l’inobservation constituerait une situation entrave le bon fonctionnement des juridictions et affecte l’accès à la justice pour les citoyens.

Par ailleurs, Paul-Marie Gondjout a également souligné les efforts déployés par son département pour répondre aux revendications des personnels judiciaires. « Les services du Ministère de la Justice sont à pied d’œuvre pour trouver des réponses concrètes aux revendications inscrites dans les cahiers de charges des acteurs respectifs du corps judiciaire », a-t-il annoncé. Parmi les avancées citées figurent la mise en œuvre de décrets d’application sans incidence financière.

À cela se greffe la recherche de financements pour la réhabilitation et la construction d’infrastructures judiciaires et de logements pour le personnel. Seulement, en dépit de ces initiatives, Paul-Marie Gondjout regrette que les syndicats susmentionnés refusent de dialoguer directement avec la tutelle, préférant s’adresser à d’autres administrations. Aussi, réaffirme-t-il sa disponibilité à rencontrer les partenaires sociaux pour leur présenter les avancées. Rappelant le rôle du dialogue social pour l’intérêt du nouveau Gabon.