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Gabon : Nicolas Nguema plaide pour un Oligui Nguema sans le PDG

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Le co-président du Parti pour le Changement (PLC), Nicolas Nguema, s’est exprimé sur l’avenir politique du Gabon, évoquant notamment la présence encore trop marquée des anciens barons du Parti Démocratique Gabonais (PDG) dans l’administration. Dans une déclaration faite sur RFI le 4 février 2025, il a appelé à une rupture définitive avec le système Bongo-PDG, tout en reconnaissant les compétences du chef de l’État, le général Brice Clotaire Oligui Nguema.

Pour Nicolas Nguema, l’ancien parti au pouvoir depuis plus de 55 ans reste encore trop ancré dans les rouages de l’administration gabonaise, malgré la transition politique amorcée après le coup de libération du 30 août 2023. « Bien évidemment, nous reprochons le fait qu’il y ait encore beaucoup trop de ‘PDGistes’ au sein de l’administration, mais ça va s’arrêter forcément très prochainement. Inéluctablement, le PDG doit disparaître du paysage politique dans notre pays », a-t-il affirmé.

Cette prise de position s’inscrit dans un contexte où plusieurs acteurs politiques dénoncent l’omniprésence des anciens cadres du PDG dans la gestion des affaires publiques, malgré les promesses de rupture du régime de transition.

« Le PDG doit disparaître »

Si Nicolas Nguema critique le maintien de l’ancien système, il ne manque pas de saluer le leadership du général-président. À quelques mois de l’élection présidentielle du 12 avril 2025, il estime que Brice Clotaire Oligui Nguema a prouvé sa capacité à diriger et pourrait être un candidat crédible à sa propre succession. « S’il est candidat, je pense que oui, il a toutes ses chances d’être élu. Il a toutes ses chances de faire un bon septennat dès lors qu’il ne sera plus entouré du PDG. Mais je pense que dans le paysage politique actuel, le général Oligui a montré ces quinze derniers mois qu’il avait les aptitudes pour », a-t-il poursuivi.

Alors que le Gabon s’achemine vers un retour à l’ordre constitutionnel, le débat sur la disparition du PDG et le rôle de ses anciens cadres dans l’administration reste central. D’un côté, certains estiment que le parti d’Omar et Ali Bongo est moribond et n’a plus sa place dans le futur politique du pays. De l’autre, d’anciens militants du PDG tentent de redéfinir leur positionnement, à l’image du congrès extraordinaire du 30 janvier dernier, qui visait à restructurer le parti.

Quoi qu’il en soit, la déclaration de Nicolas Nguema illustre une ligne de fracture au sein du paysage politique gabonais : la transition peut-elle véritablement être une rupture tant que les anciens cadres du PDG occupent encore des postes-clés ? Une question à laquelle les électeurs répondront dans les urnes en avril prochain

Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

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