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Gabon : malgré le risque de 6 mois d’emprisonnement, les parents de plus en plus démissionnaires

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La société gabonaise est en proie à un phénomène de plus en plus alarmant « la démission parentale », qui contribue à bien des égards, au processus de formation des jeunes délinquants. Pourtant les manquements aux devoirs parentaux et familiaux sont considérés comme des délits en République Gabonaise selon le Code pénal qui prévoit comme sanctions « 6 mois d’emprisonnement au plus et une amende de 1000 000 de FCFA » en son article 271. 

La jeunesse est sacrée. Une phrase qu’aimait à scander, le feu président Omar Bongo Ondimba, qui s’activait à mettre tous les moyens en place pour matérialiser cette pensée. Malheureusement la jeunesse aujourd’hui est celle qui sème le plus la terreur plutôt que de procurer ce sentiment de fierté. Et ce en raison d’une réelle problématique à savoir « les parents de plus en plus démissionnaires » , une triste réalité qui semble devenir normale. Pourtant la loi organique N° 003/2018 du 08/02/2019 portant Code de l’enfant en République Gabonaise publié dans le journal officiel en mars 2019 dans ses articles 16 et 17 indiquent que les parents « ont l’obligation d’entretien et d’éducation envers l’enfant, ont le devoir de prodiguer des conseils à l’enfant et de lui donner une orientation appropriée dans l’exercice de ses droits et obligations » mais dans les faits ce n’est nullement ce qui est vécu au quotidien. 

Les parents démissionnaires à l’origine de la hausse de la délinquance juvénile 

Les parents dont, un père et une mère ont des droits et des devoirs sur leurs enfants et ce qu’ils soient séparés ou non. En cas de non respect, ils s’exposent à des sanctions comme le prévoit le code pénal 2020 au Gabon en son article 271 qui indique « est puni d’un emprisonnement de 6 mois au plus et d’une amende de 1.000.000 de francs au plus, ou de l’une de ces deux peines seulement le père ou la mère de famille qui abandonne, sans motif grave, la résidence familiale et se soustrait à tout ou partie des obligations d’ordre moral ou d’ordre matériel résultant de l’autorité parentale ou de la tutelle légale ». Pourtant ces sanctions sévères semblent n’avoir aucun impact.

Les mineurs sont de plus en plus mis sous les feux des projecteurs pour des faits de vols, viols, troubles à l’ordre public, consommation de drogues et violence en milieu scolaire, des problèmes qui polluent la société. Comment des enfants de 15 ans peuvent-ils se retrouver complètement délaissé par ceux qui sont censés être des gardes fous afin d’en faire de meilleurs citoyens demain ? Comment comprendre que des enfants de moins de 18 ans se retrouvent à vivre loin du domicile parental sans que leurs parents ne soient inquiétés ? Choquant de constater que des pères et mères de familles ne semblent pas du tout prendre conscience des dégâts engendrés par l’irresponsabilité parentale. 

Le ministre de Affaires Sociales appelée à réagir 

Les jeunes d’aujourd’hui sont les futurs dirigeants de demain. Alors que le Gabon est en phase dans la restauration des institutions, mais aussi des valeurs morales, il serait judicieux que le ministre des Affaires Sociales, Nadine Nathalie Awanang prennent réellement à bras le corps ce problème qui contribue à la détérioration du climat social au Gabon. Le membre du gouvernement devrait véritablement tabler sur la sensibilisation à l’endroit des familles et ce en mettant en place des programmes au cours desquels il sera rappelé aux parents leurs rôles à jouer, mais également venir en appui au ministère de la justice afin que les sanctions prévues soient réellement appliquées à l’endroit des indélicats. Car faudrait-il le rappeler, aucune nation forte ne s’est construite avec une jeunesse sans repères. 

Geneviève Dewuno Edou

Diplômée en journalisme,je suis chargée des rubriques Santé en plus d’être l’une des voix derrière de nombreux reportages de GMTtv. L'écriture, la pose de voix, la présentation du Journal télévisé sont les principales tâches que j’exécute et pour lesquelles je mets mes capacités au quotidien au profit de la rédaction de Gabon Media Time.

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