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Gabon : Magali Wora dénonce une décrépitude des secteurs des arts et de la culture

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C’est par le biais d’une publication sur sa page Facebook le lundi 17 juin 2024, que l’acteur culturel et ancienne directrice des arts et des industries culturelles du Gabon, Magali Palmira Wora, a dénoncé avec « tristesse » pour l’avoir « constaté », la « décrépitude des secteurs des arts et de la Culture ». La fondatrice de Hema Online, déplore ainsi la situation dans laquelle se trouvent ces secteurs pourtant d’une importance cruciale pour le pays. 

Dans notre article intitulé Gabon : une valorisation de la culture limitée à quelques concerts politiques, nous soulignions les incapacités et les limites du ministre de la Culture et des Arts, André Jacques Augand, en matière de gestion de ce département ministériel. Du côté des acteurs culturels, le son de cloche semble être le même, comme vient de le laisser penser Magali Palmira Wora, ancienne directrice des arts et des industries culturelles. Dans un post fortement relayé sur ses réseaux sociaux, elle y déplore, la déchéance des arts et de la culture. 

« Le secteur des arts et de la culture ne s’est pas amélioré »

En effet, la fondatrice de Hema Online a déploré le fait que « l’Institut Français est devenu le partenaire et le soutien de la majorité des initiatives artistiques et culturelles. Un outil de coopération qui est devenu la plaque tournante de tout un secteur ». Une situation regrettable pour cette dernière qui a fait état de sa « tristesse de constater que le secteur des arts et de la culture ne s’est pas amélioré. Au contraire, notre situation a même empiré ». Il faut dire qu’elle est loin d’avoir tort à ce sujet. Le secteur de la culture et des arts, poursuit sa lente agonie, sous le regard complice des autorités qui préfèrent sabrer le champagne avec le sourire. 

« Le bal des coquins et des copains a repris de plus belle avec un regain d’énergie étonnant ». Pourtant le Général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema s’était engagé à « mettre fin aux petites combines entre copains et coquins », la réalité du pouvoir semble tout autre. Contacté par la rédaction de Gabon Media Time, Magali Palmira wora indique « Il se trouve que depuis le début de cette transition, j’ai le sentiment que toutes les personnes qui pourraient apporter quelque chose au niveau du secteur des arts et de la culture, sont écartés au profit d’une gestion sectaire par un comité qui semble avoir des bonnes grâces et qui font des choses qui ne sont en adéquation avec ce dont on a besoin  ». 

Les arts et la culture toujours pas considérés

Non sans manquer de regretter : « c’est dommage de se rendre compte que pour la conscience populaire les arts et la culture c’est la musique. Et la musique c’est les concerts populaires c’est dommage parce que cela met de côté les arts plastiques, les arts visuels, ça met de côté la littérature,ça met de côté toutes les autres disciplines qui ont besoin de lumière. ça met de côté tous ceux qui se battent pour qu’on puisse exister ». 

Des choix honnêtes!

L’ancienne directrice des arts et des industries culturelles espère tout de même que les choses vont s’améliorer. Et cela passe par un changement de mentalité « Les changements que nous devons établir sont pour nous, pour nos enfants mais aussi pour le tissu économique…c’est étonnant au Gabon on ne réalise pas que les arts et la culture peuvent être un secteur qui va générer des revenus tant qu’il est formalisé ». Pour ce faire, il est judicieux que les autorités fassent « des choix honnêtes. Il ne s’agit pas d’être des amis pour travailler ensemble mais nous devons accepter que lorsqu’il y a une expertise quelque part elles doivent être mises ensemble pour l’évolution d’un secteur ». Le message est passé! 

Esther Kengue

Diplômée en Communication des organisations, l'écriture est une vocation que je mets au quotidien au profit de la rédaction de Gabon Media Time pour servir mon pays.

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