Gabon : L’UDERE dresse un bilan mitigé de la gouvernance du CTRI
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C’est par le biais d’une déclaration rendue publique le samedi 15 février 2025, que l’Union Démocratique et Républicaine (UDERE) a tenu à jeter un regard critique sur le bilan du Comité pour la Transition et la restauration des Institutions (CTRI). Si le coup d’État sans effusion de sang du 30 août 2023 a été plébiscité par la population gabonaise, suscitant des espoirs, cette formation politique a estimé que désormais de nombreux doutes sont apparus quant à la capacité du CTRI à mener à bien la transition promise.
C’est par la voix de son président Victor Missanda que l’UDERE a tenu à exprimer son avis sur le déroulement du processus de transition. En effet, la prise de pouvoir des militaires avait suscité un regain d’optimisme grâce à des mesures d’assainissement des finances publiques. Parmi ces mesures, on note, la mise en œuvre de grands travaux tels que les infrastructures routières, hospitalières et de logements ou encore l’amélioration des conditions de vie à travers le paiement des bourses scolaires et la revalorisation des allocations familiales.
Les inquiétudes de l’UDERE sur la gouvernance du CTRI
Des actions qui, selon Victor Missanda et les siens semblaient prometteuses pour lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale. Cependant, l’UDERE a exprimé des préoccupations concernant la capacité du CTRI à maintenir cet élan. « L’espoir suscité les premiers jours fait place à la déception et aux inquiétudes qui se traduisent sur le terrain par des frustrations à peine voilées expliquant à la fois de l’absence d’un véritable engagement à tenir la parole donnée et le manque de suivi et d’évaluation des actions gouvernementales », a-t-il regretté.
De plus, la promesse d’une gestion inclusive évoquée par le CTRI sonne désormais comme un simple slogan. La mise à l’écart des partis politiques des discussions politiques essentielles rappelle des pratiques du régime déchu, compromettant ainsi l’esprit de démocratie participative. Même cas de figure à travers la marginalisation d’un large pan de la population, notamment les jeunes, les travailleurs et les retraités, « qui deviennent des réservoirs potentiels de mécontentement face à la situation actuelle ».
En somme, le bilan du CTRI, qui avait commencé sous de bons auspices, est désormais teinté de déception et de doutes. La voie vers une réelle gouvernance démocratique et participative demeure semée d’embûches, et l’UDERE appelle à un nouvel engagement pour faire renaître l’espoir au sein du peuple gabonais.
GMT TV