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Gabon: les promoteurs immobiliers tirent à boulets rouges sur Olivier Nang Ekomiye

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L’adoption, puis la promulgation de la nouvelle loi sur le foncier n’a pas fait des heureux auprès des promoteurs immobiliers, pourtant non concernés par ladite loi. C’est au cours d’une conférence de presse animée le jeudi 16 décembre dernier que la Confédération des professionnels gabonais de l’immobilier (CPGI) a tenu à s’insurger contre les agissements du ministre de l’Habitat Olivier Nang Ekomiye qui les imposerait cette loi avec pour conséquence une asphyxie de leur activités.  

 Face à la presse, les membres de la Confédération des professionnels gabonais de l’immobilier ont tenu à interpeller l’opinion publique sur le harcèlement pour le moins injustifié dont ils feraient l’objet. En effet, selon les promoteurs immobiliers l’application de la loi portant ratification de l’ordonnance n°004/PR/2021 du 26 janvier 2021 instituant l’obligation de mise en valeur des concessions d’aménagement foncier et des constructions d’immeubles en République Gabonaise serait appliquée de manière abusive. 

En effet, si cette loi donne le droit à l’Etat de récupérer des parcelles mises à la disposition des promoteurs immobiliers avec qui il a signé des conventions, en cas non-mise en valeur, elle serait inexplicablement appliquée à des opérateurs économiques qui ne rentrent pas dans ce cadre. « Nous sommes menacés et traités de promoteurs fantômes. Aujourd’hui mes bureaux sont fermés à cause de plusieurs mois d’impayés », s’est insurgé le directeur général de GIMBTP Sarl Lino Carlos Boussamba.

S’ils assurent avoir saisi à mainte reprise le membre du gouvernement pour obtenir des éclaircissements sur l’application de cette loi, ces interpellation sont restés lettre morte, le Directeur de cabinet d’Olivier Nang Ekomiye de réagir de manière laconique que ces promoteurs sont « sous le coup de l’ordonnance 04 qui oblige à la mise en valeur des parcelles ». Selon les membres de la confédération, l’actuel ministre de l’Habitat serait coutumier de ce genre de fait. 

Ainsi, on apprend que dans le cadre de la mise en œuvre d’un programme immobilier à Okolassi l’actuel ministre de l’Habitat, à l’époque directeur général de l’ANUTTC, aurait fait prendre une hypothèque à hauteur de 19,8 milliards. « Lorsque j’ai mené une action en direction du DG de l’ANUTTC, actuel ministre de l’Habitat, il a refusé de me recevoir », a révélé le patron de la SCI Cuffo. Harry Octavianus Olympio Engone.  Face à ces agissements la Confédération des professionnels gabonais de l’immobilier a annoncé son intention de saisir le parlement  « pour demander la mise en place d’une enquête parlementaire pour savoir ce qu’il se passe à l’ANUTTC et au ministère de l’Habitat »,

Morel Mondjo Mouega

Titulaire d'une Licence en droit, l'écriture et la lecture sont une passion que je mets au quotidien au profit des rédactions de Gabon Media Time depuis son lancement le 4 juillet 2016 et de GMTme depuis septembre 2019. Rédacteur en chef

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