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Gabon : les crédits bancaires en forte progression en 2023

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Le secteur bancaire gabonais a maintenu en 2023 une dynamique de financement favorable aux acteurs économiques, avec une progression notable des crédits accordés. Selon les chiffres du ministère de l’Économie et des Participations, les prêts bancaires ont augmenté de 7 %, atteignant 2 135,5 milliards de FCFA. Une tendance largement portée par les entreprises privées et les ménages, tandis que l’État a vu ses financements stagner.

Les entreprises, moteurs de la demande de crédit. Les crédits accordés aux entreprises privées ont enregistré une hausse de 14,7 %, atteignant 1 322,5 milliards de FCFA. Cette croissance s’explique par l’ouverture de lignes de découvert pour de grands groupes et l’accompagnement de projets structurants, à l’instar de la Société Autoroutière du Gabon (SAG) et de la Sogara.

Un cadre du secteur bancaire explique cette orientation : « Les banques ont renforcé leur soutien aux grandes entreprises, notamment celles impliquées dans des projets d’infrastructure et d’industrialisation. Cela s’inscrit dans une volonté de stimuler la croissance et la création d’emplois »

Les ménages, de plus en plus bancarisés et emprunteurs

Autre bénéficiaire majeur de cette dynamique, les ménages, dont les crédits ont bondi de 14,9 % pour atteindre 362,5 milliards de FCFA en 2023. Cette évolution est directement liée à la hausse du taux de bancarisation et à une meilleure accessibilité aux financements. « Avec la bancarisation croissante des Gabonais, notamment les nouveaux fonctionnaires et les retraités, de plus en plus de ménages accèdent aux prêts pour des besoins variés : logement, consommation ou équipement », confie un économiste qui n’a pas souhaité révéler son identité.

L’État, un recours limité aux crédits bancaires. Contrairement aux entreprises et aux ménages, les crédits accordés à l’État sont restés quasi stables, enregistrant une légère baisse de 0,1 % à 364,9 milliards de FCFA. Une situation qui pourrait s’expliquer par une meilleure gestion budgétaire et une priorisation des financements extérieurs.

En revanche, les crédits classés dans la catégorie « Autres », comprenant des financements divers, ont connu une chute spectaculaire de 47,6 %, tombant à 85,5 milliards de FCFA.

Casimir Mapiya

« Mieux vaut une vérité qui fait mal, qu'un mensonge qui réjouit. » Proverbes berbères

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