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Gabon: les acteurs du secteur avicole fustigent la décision de suspension de l’importation de volaille

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La décision portant suspension de l’importation de toute espèce de volaille vivante à la suite de la découverte de cas de grippe aviaire H5N1 dans 3 élevages situés dans la zone de Meyang n’a pas manqué de susciter des réactions auprès des acteurs de ce secteur. En effet au cours d’une assemblée générale qui s’est tenue le samedi 21 mai dernier, le Syndicat national des agriculteurs et aviculteurs du Gabon (Synaeg) s’est insurgé contre cette décision qui a impact sur leur activité, estimant que le gouvernement devrait délivrer des autorisations aux entreprises respectant le protocole sanitaire. 

La décision pour le moins brutale prise par le gouvernement à la suite de la découverte de cas de grippe aviaire H5N1 dans 3 élevages situés dans la zone de Meyang, dans le département du Komo Mondah dans la province de l’Estuaire, ne fait vraisemblablement pas l’unanimité auprès des principaux acteurs de ce secteur. C’est le cas du Synaeg qui a fustigé, la décision portant suspension de l’importation de toute espèce de volaille vivante mais surtout celle recommandant aux populations de ne plus se fournir en poulet de chair. 

En effet, Si les membres de cette organisation syndicale dirigée par Hervé Patrick Opiangah ont loué les mesures du gouvernement, reconnaissant la nécessité de freiner la propagation de l’épidémie de grippe aviaire dans le pays et particulièrement dans la province de l’Estuaire, ils estiment que ces interdictions devraient être prises « au cas par cas », donc aux fermes peu enclines au respect des normes. Non sans ajouter qu’une telle mesure peut impacter de nombreux opérateurs économiques qui observent scrupuleusement le protocole de biosécurité.

Par ailleurs, les acteurs de la filière avicole craignent que ces nouvelles mesures aient un impact sur leurs activités. Plusieurs emplois pourraient être perdus faute de vente des produits. Le Synaeg prédit également une rareté des œufs sur le Grand Libreville et par conséquent une flambée de leurs prix. « Ces mesures vont aussi impacter les secteurs connexes comme la pâtisserie et la boulangerie », a déclaré Hervé Patrick Opiangah. Dans le même élan, il a invité les autorités à revoir la stratégie de riposte contre le  virus H5N1, en encadrant les fermes touchées et en prenant des mesures d’accompagnement sur le plan financier pour les fermes dont les stocks d’œufs s’accumulent.

Andy Marvine Nze

Fils de Lambaréné, passionné d'écriture et féru des réseaux sociaux, qui a à cœur d'informer sur l'actualité gabonaise et internationale. Avant j'étais chef de classe, maintenant je suis titulaire d'un Master en Sciences Politiques et relations internationales

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