Gabon : le Revenu par habitants a chuté de 31% entre 1990 et 2022
C’est ce que nous révèle le rapport mondial sur le développement humain 2023-2024 du Programme des Nations unies pour le développement ( PNUD). Selon les premières conclusions issues de l’analyse sur le thème « Sortir de l’impasse: repenser la coopération dans un monde polarisé », il ressort qu’entre 1990 et 2022, le Revenu national brut (RNB) du Gabon par habitant a chuté de 31%. Toute chose qui démontre le réel problème du gouvernement à assurer la redistribution des richesses, dans un pays qui, sur la période 2010-2014, a connu ce qu’on évoque communément comme un boom pétrolier.
Si la Banque mondiale dans son rapport sur la pauvreté en 2022 affirmait que « Malgré son potentiel économique, le pays peine à traduire la richesse de ses ressources en une croissance durable et inclusive », à ce jour ce constat demeure inchangé. En effet, les données compilées dans le rapport mondial sur le développement humain 2023-2024 font état d’une situation de plus en plus préoccupante. La corruption active et la mauvaise gouvernance sont légions au Gabon. Ainsi, bien que l’Indice de développement humain (IDH) pour le Gabon soit en hausse de 46%, le revenu par habitant de 90 à 2022 est passé de 9 844 679 à 6 792 488 de FCFA. Une chute de l’ordre de 31%.
Pas étonnant qu’une telle diminution soit perceptible, puisque les pouvoirs publics du pays consacrent moins de 45% de ses recettes fiscales pour le bien-être de sa population selon la dernière note d’analyse du Fond monétaire international (FMI). Ce qui a pour conséquence l’augmentation de la pauvreté qui est passée de 33,4% en 2017 à 33,9% en 2022 selon le rapport sur le développement humain du PNUD. Des chiffres alarmants qui devraient véritablement interpeller les nouvelles autorités qui sont à la tête du pays afin de renverser la tendance dans laquelle les Gabonais vivaient sous le régime Ali Bongo Ondimba.
Le gouvernement de transition appelé à renverser la tendance
Alors que le Gabon est en train de vivre une transition qui permettrait aux Gabonais de retrouver leur dignité, les plus hautes autorités de la transition sont appelées à ne pas reproduire les mêmes dérives qui ont plongé le pays dans un chaos sans précédent. Et ce en menant des réformes institutionnelles visant à améliorer la gestion des finances publiques parallèlement aux programmes d’assainissement budgétaire.
Renforcer la gestion de l’investissement public, en assurant l’optimisation de la dépense publique lors de la sélection des projets d’investissement et la mise en place de règles de gouvernance plus strictes en matière de passation de marchés. Voici entre autres quelques solutions qui permettront de sortir de l’accaparement des richesses inégalement répartie.