Gabon : le mariage homosexuel interdit par le CTRI
Arrivé à la tête du Gabon le 30 août dernier, le Comité pour la transmission et la restauration des institutions (CTRI) a engagé plusieurs réformes fortes de sens. Au nombre de celles-ci, la redéfinition de la cellule familiale comme socle de la vie en société et le mariage limité à deux individus de sexes différents. Toute chose qui exclut la possibilité de l’union homosexuelle sous l’ère du Général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema.
Si la question était empreinte d’imprécision entretenue par la dépénalisation de l’homosexualité, la possibilité d’unir devant Dieu et les hommes les personnes de même sexe est désormais nulle et sans issue. C’est en tout cas ce qui a été défini dans la Charte de la transition en son article 25. Dans ladite disposition, le Comité pour la transition et la restauration des institutions sonne le glas des espérances des défenseurs de la cause LGBTQIA+. Lesquels devront s’y conformer ou subir les affres de la loi pénale.
Pas d’homosexualité légalisée sous le CTRI
Si lors de sa prise de pouvoir, le CTRi avançait fièrement avoir l’intention de remettre le Gabon aux Gabonais, il ne tardera pas à traduire en actes ses intentions. Conscient que la restauration des institutions ne saurait se faire sans la protection du socle de la nation, à savoir la famille, il a été rappelé à l’article 25 de la Charte de la transition, l’impossibilité pour les couples de même sexe d’entrevoir une union légalisée.
Ainsi donc, les militaires au pouvoir énoncent que « le mariage, union entre deux personnes de sexes différents, et la famille constitue le fondement naturel de la vie en société. Ils sont protégés et promus par l’État ». De quoi donner une réponse à celles et ceux qui se questionnaient sur la position du CTRI sur ce débat qui confronté la liberté de s’aimer à la préservation des valeurs divines qui fondent le mariage comme la première des institutions. Autant dire qu’une sacralité y est liée.
Une position saluée par les populations
Loin d’être homophobes, les populations gabonaises n’en demeurent pas moins attachées à la conservation des valeurs morales. Cela implique dès lors de veiller à ce que la sexualité ne soit pas pratiquée sans vergogne. À la faveur d’un micro trottoir réalisé dans le Grand Libreville par nos soins, il ressort que la majorité des Gabonais sont pour l’interdiction expresse de se marier avec un individu de même sexe. Cependant, certains y voient un recul dans le respect des droits de l’Homme qui intègrent dorénavant cette question.
GMT TV