Gabon: le gouvernement tenu responsable des «séquestrations» de malades à Jeanne Ebori par des syndicalistes
Le lundi 1er août 2022, des leaders d’organisations syndicales notamment Pierre Mintsa de la Machette syndicale des travailleurs gabonais (MSTGV), Gislain Malanda du Mouvement sauvons la République et Aminata Ondo Methogo du syndicat national des professionnels de l’audiovisuel public sont montés au créneau lors d’un sit-in devant le ministère de la Santé. Ces derniers ont dénoncé le traitement inhumain dont sont victimes les patients de l’hôpital mère et enfant Jeanne Ebori victimes de « séquestrations » en cas de non-paiement de factures.
Face à la problématique des impayés de soins pratiqués au CHU Mère et Enfant par certains Gabonais démunis non immatriculés à la CNAMGS, des syndicalistes ont tenu à interpeller le gouvernement. A cet effet, Pierre Mintsa de la Machette syndicale, Gislain Malanda du Mouvement sauvons la République et Aminata Ondo Methogo du syndicat national des professionnels de l’audiovisuel public sont revenus sur les nombreux cas de « séquestration subis par les compatriotes ».
Des situations qui, d’après les syndicalistes, sont consécutives aux coûts élevés des factures imposées aux patients dont la majorité est issue d’un milieu social défavorisé. « Nous sommes là pour interpeller le ministre de la Santé sur le génocide qui est en train d’être établi à l’hôpital mère et enfant de Jeanne Ebori. Les malades paient eux-mêmes les ordonnances, mais ils sont surpris qu’on leur bombarde des factures imaginaires. Et lorsqu’ils n’arrivent pas à payer ils sont retenus dans des conditions humiliantes » a déclaré Aminata Ondo Methogo à Top Info Gabon.
Par ailleurs, les membres des organisations syndicales accusent le gouvernement de complicité. « Le ministre de la Santé est muet face à cette situation, nous le tenons comme responsable face à ce génocide ! ». Face à cette situation, les syndicalistes ont appelé le peuple gabonais à se lever pour mettre fin à ces pratiques. Cependant, doit-on rappeler que pour résoudre la problématique des impayés de soins pratiqués au CHU Mère et Enfant par certains Gabonais démunis non immatriculés à la CNAMGS, le gouvernement par l’entremise du ministère des Affaires sociales, avait décidé d’implanter un bureau de service social au sein de cette structure hospitalière.
Une solution qui permet une prise en charge beaucoup plus approfondie des Gabonais économiquement faibles (GEF. Cette unité dotée de référents sociaux a pour mission d’assister la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) dans la prise en charge beaucoup plus approfondie des patients démunis. Les patients gagneraient à opter pour cette mesure et de prendre tous les renseignements nécessaires pour ne pas être confrontés à des soucis de paiement à leur sortie de la structure hospitalière.
GMT TV