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Gabon: le gouvernement pour une comptabilisation plus exhaustive des actifs et passifs du secteur public

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Le Gabon entend dès 2025, s’engager dans une réforme de grande envergure pour améliorer la gestion des actifs et passifs publics, un axe central des recommandations du FMI. La récente loi de finances 2025 intègre d’ailleurs des mesures visant à accroître la transparence et l’exhaustivité de la comptabilisation des biens publics, répondant ainsi aux attentes de la communauté internationale et des partenaires techniques et financiers. Cette comptabilisation plus exhaustive des actifs et passifs du secteur public devrait ainsi favoriser une plus grande transparence dans la gestion des finances publiques. 

En 2024, les actifs publics du Gabon étaient estimés à plus de 500 milliards de FCFA, mais une gestion inefficace et une documentation insuffisante ont freiné leur contribution à l’économie. Le gouvernement s’est donc engagé à améliorer le suivi et la valorisation de ces actifs en adoptant des normes de comptabilité plus rigoureuses, telles que les normes IPSAS, et en consolidant les informations sur le Compte Unique du Trésor. Toute chose qui permettrait de centraliser la gestion des flux financiers de l’État et de mieux allouer les ressources publiques.

Du côté des passifs, les arriérés de paiement accumulés par l’État gabonais ont atteint 250 milliards de FCFA en 2023 selon des sources autorisées, un niveau qui alourdit considérablement la dette publique et limite la liquidité du secteur privé. La loi de finances 2025 prévoit ainsi une réduction de ces arriérés de 20 %, soit environ 50 milliards de FCFA, d’ici la fin de l’année prochaine. Cette mesure, en ligne avec les recommandations du FMI, est essentielle pour restaurer la viabilité financière du pays et améliorer la confiance des créanciers.

Le gouvernement et le conseil d’administration du FMI en phase

Le FMI a également recommandé une meilleure gestion des contrats miniers, qui représentent une source importante de revenus pour le pays. En réponse, la loi de finances prévoit la publication régulière des contrats miniers et des revenus qu’ils génèrent, conformément aux exigences de transparence internationale. Cette initiative, couplée à une gestion plus rigoureuse des actifs publics, vise à renforcer la crédibilité financière du Gabon. L’enjeu de ces réformes est crucial. Avec une dette publique représentant 70,5 % du PIB, il est impératif que le Gabon améliore la gestion de ses ressources pour réduire les risques de crise de liquidité à court terme.

Morel Mondjo Mouega

Titulaire d'une Licence en droit, l'écriture et la lecture sont une passion que je mets au quotidien au profit des rédactions de Gabon Media Time depuis son lancement le 4 juillet 2016 et de GMTme depuis septembre 2019. Rédacteur en chef

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