Référendum 2024 : La plateforme « Référendum je vote NON » appelle les Gabonais à rejeter le projet de Constitution
À l’approche du référendum constitutionnel prévu le 16 novembre 2024, la plateforme « Référendum je vote NON » a pris position en appelant les Gabonaises et les Gabonais à voter contre le projet de nouvelle Constitution. Lors d’une déclaration publique ce mercredi 6 novembre, Jean-Victor Mouang Mbadinga, président du Mouvement d’émancipation socialiste du peuple (MESP) et premier secrétaire de cette plateforme, a exposé les raisons qui motivent leur opposition.
Jean-Victor Mouang Mbadinga dénonce en particulier l’article 69 du projet de Constitution, qu’il estime dangereux pour l’équilibre institutionnel du pays. Selon lui, cet article favoriserait l’émergence d’un régime hyper-présidentiel, réduisant la séparation des pouvoirs entre l’exécutif, le législatif et le judiciaire. Pour les membres de la plateforme, un tel régime porterait atteinte à l’indépendance du pouvoir judiciaire, concentrant un pouvoir excessif entre les mains du chef de l’État et limitant les contre-pouvoirs.
Des préoccupations sur la durée du mandat présidentiel
Un autre point d’opposition soulevé par la plateforme concerne la durée du mandat présidentiel, fixée à sept ans dans le nouveau texte constitutionnel. Ce retour au septennat est perçu par les membres de « Référendum je vote NON » comme un recul démocratique, qui risque de prolonger indûment le pouvoir d’un seul dirigeant, restreignant les opportunités de renouvellement politique.
La plateforme « Référendum je vote NON » estime que le projet de Constitution ne répond pas aux aspirations démocratiques des Gabonais et représente un danger pour la stabilité du pays. Dans son discours, Jean-Victor Mouang Mbadinga a exhorté les citoyens à exprimer leur mécontentement par les urnes, affirmant que le rejet de ce texte est essentiel pour garantir un avenir démocratique au Gabon.
Alors que la campagne pour le référendum s’intensifie, les divergences autour de ce projet de Constitution divisent la société gabonaise. D’un côté, les partisans de la réforme voient dans ce texte une opportunité de moderniser les institutions et de renforcer la stabilité du pays. De l’autre, des voix comme celles de la plateforme « Référendum je vote NON » craignent une dérive autocratique et appellent à la vigilance.