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Gabon : lancement de l’atelier pour la redynamisation des filières cacao et café

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Annoncé il y a deux semaines par le Premier ministre de la Transition, Raymond Ndong Sima, l’atelier national pour la redynamisation des filières cacao et café a été officiellement lancé ce mardi 13 février 2024. Porté par la Caisse de Stabilisation et de Péréquation (CAISTAB), qui ambitionne de redonner ses lettres de noblesse à cette filière qui autrefois faisait la fierté de notre économie, cet atelier dont l’ouverture a été rehaussée par la présence du ministre de l’Economie et des Participations, Mays Mouissi, en plus de celle du chef du gouvernement, devrait fixer le cap de l’évolution de ce secteur pour les 5 prochaines années. 

« Particulièrement attaché aux questions agricoles » comme il l’a lui-même rappelé, le premier ministre, Raymond Ndong Sima a ouvert ce mardi, l’atelier national pour la redynamisation des filières cacao et café. Annoncé il y a deux semaines, cet atelier, dont l’objectif est d’impulser durablement un nouvel élan aux filières cacao et café, devrait regrouper à minima 300 participants, puisque décideurs politiques, partenaires techniques et financiers, producteurs, experts, chercheurs, cadres, industriels, artisans de la transformation et autres acteurs impliqués dans ces deux filières. Des participants qui auront pour mission principale « d’inverser la tendance par des solutions et actions concrètes » comme l’a souligné le ministre de l’Economie. Car c’est bien de cela qu’il s’agit. 

Des multiples problématiques à pallier

En effet, confrontés à « plusieurs problématiques qu’il convient de pallier rapidement » comme indiqué par le directeur général de la CAISTAB, Ismaël Gnamalengoungou Oligui dans son propos introductif, les structures étatiques en charge de ces filières doivent notamment faire face à une faiblesse criante en matériel végétal, d’assistance technique, de maîtrise technologique. Outre ces aspects purement techniques, elles doivent également faire face à des problèmes structurels et financiers avec « l’absence de mécanismes de financement, l’absence de financement de la recherche, l’absence d’actions de promotion de la transformation et le manque de synergie entre les acteurs étatiques » comme évoqué par le DG CAISTAB. Toute chose qui favorise le dépérissement de ce secteur.

Cacao-Café, une filière qui traverse une « crise profonde »

Plongeant ce secteur, qui autrefois faisait la fierté de notre économie, créait de la valeur ajoutée et des emplois tout en faisant vivre l’hinterland notamment le Woleu-Ntem qui était le principal pourvoyeur de fèves de cacao, dans une « crise profonde » comme indiqué par le chef du gouvernement de la Transition, ces « faiblesses » devront donc être rapidement gommées, d’autant que le pays dispose de terres fertiles, d’une longue tradition de culture, de variétés pionnières ayant déjà servi de base génétique et surtout de propriétés organoleptiques reconnues à l’international. 

Des perspectives encourageantes


Avec en ligne de mire un Plan de développement stratégique des plantations café-cacao dans lequel l’exécutif devrait injecter pas moins de 1,050 milliard de FCFA soit 350 millions de FCFA par an au cours des trois prochaines années, en vue « d’accroître notre production tout en se basant sur la qualité et en s’appuyant sur des marchés de niche qui sont plus rentables » comme l’a d’ailleurs souligné Mays Mouissi, le gouvernement entend donc « remettre le Gabon sur la carte des pays producteurs de café de qualité ». Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si ce 30 janvier 2024, les ministres de l’Economie et de l’Agriculture, ont signé un arrêté « portant exonération des droits et taxes à l’importation des intrants, matériels et équipements agricoles ».

Casimir Mapiya

« Mieux vaut une vérité qui fait mal, qu'un mensonge qui réjouit. » Proverbes berbères

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