Gabon : l’AFCPG pour le rejeter des divisions ethniques par la promotion de l’amour et de l’unité
L’Alliance des Femmes Chrétiennes pour la Paix au Gabon (AFCPG) a organisé une conférence, le samedi 2 novembre 2024 à l’immeuble Arambo, avec pour objectif de rappeler l’importance du dialogue interethnique dans la construction d’un Gabon nouveau. Inquiète de la montée des tensions communautaires, l’AFCPG, composée de femmes chrétiennes, a réaffirmé son engagement en faveur de la paix et du vivre-ensemble, soulignant que les valeurs chrétiennes de justice, d’amour et de fraternité doivent guider la société gabonaise vers une unité durable.
Au cours de cette rencontre, la présidente de l’AFCPG, le Pr Honorine Ngou, a dénoncé la montée de la fibre ethnique, qu’elle estime héritée du système passé. Pour l’Alliance, la Transition actuelle offre une opportunité unique de refuser les discours divisifs et de restaurer les valeurs patriotiques. « La date historique du 30 août symbolise pour moi un espoir, une espérance. C’est un moment où chaque Gabonais peut tourner le dos à l’égoïsme, à la division et à la corruption, pour une transformation profonde de l’être intérieur », a déclaré le Pr Honorine Ngou. Elle a exhorté les Gabonais à se rappeler de leur héritage commun, en tant qu’enfants de Dieu et citoyens d’une même nation.
Le mariage, pilier de l’unité nationale
Camille Ambassa, docteur et chrétien, a également pris la parole pour souligner l’importance de la diversité comme richesse nationale. Selon lui, le mariage entre différentes communautés est un outil puissant pour lutter contre le tribalisme et renforcer l’unité nationale. « Nous sommes riches de nos multiples ethnies, langues, cultures et religions. Cet héritage doit être accepté et transmis aux générations futures », a-t-il affirmé, appelant les Gabonais à valoriser cette diversité au-delà des divisions.
L’AFCPG a conclu en réaffirmant son engagement à lutter contre la fracture sociale et à promouvoir un modèle de cohésion basé sur les valeurs chrétiennes. Pour l’organisation, l’heure est venue pour le Gabon de bâtir une société unie, où le dialogue et la compréhension mutuelle l’emportent sur les clivages ethniques.