Pratiquée dans certains pays européens notamment aux Pays-Bas, en Belgique, au Luxembourg ou encore en Espagne, l’euthanasie pourrait bien être appliquée au Gabon, de même que le changement de sexe via la chirurgie. C’est du moins ce que prévoit le nouveau Code de la Santé, prochainement en examen à l’Assemblée nationale, et qui a suscité des vives inquiétudes chez de nombreux praticiens de la médecine qui ont tenu à dénoncer cette inscription qui ne cadre pas avec les aspirations et la culture gabonaise.
Le débat sur la fin de vie et la chirurgie transgenre s’est invité récemment au sein de l’Assemblée nationale de Transition. En effet, la question était au cœur de l’audience accordée par le Président de cette institution, Jean François Ndongou à une délégation d’anciens membres du Comité national d’éthique du Gabon, qui ont tenu à exprimer leur inquiétude sur l’introduction de cette pratique dans la législation gabonaise.
Haro sur l’euthanasie et le changement de sexe
Ainsi, ces citoyens spécialistes des questions de santé se sont insurgés contre des articles du projet de Code de la santé faisant référence à l’euthanasie et le changement de sexe. « Selon des indiscrétions que nous avons eues, le Code évoquerait le consentement de l’enfant et cela nous a interpellés. Autre chose, on parle de paternalisme en ce qui est de la notion du secret médical qui résiderait entre le patient et son médecin et que ce paternalisme pourrait aller jusqu’à l’euthanasie », a indiqué le Dr. Pierre Blaise Matsiegui, ancien président du Comité national d’éthique du Gabon.
Face à cette situation, ces spécialistes de la médecine ont dit vouloir mettre leur expertise à contribution, afin que ce Code soit en harmonie avec les aspirations des populations gabonaises. D’ailleurs, cette démarche des anciens membres du Comité national d’éthique du Gabon a été saluée par Jean François Ndongou, qui par la suite, a invité ces derniers à identifier les dispositions qui posent problème et de faire des propositions. Selon le député de la Transition, Gérard Ella Nguema, qui a exprimé sa farouche opposition à ces pratiques, le texte se trouve actuellement dans les mains de la Commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale de transition, et sera soumis à l’examen du parlement dès la rentrée de mars.
Pour rappel, le terme euthanasie désigne l’acte posé par un médecin qui provoque la mort d’un malade incurable pour abréger ses souffrances ou son agonie, tandis que les chirurgies transgenres sont des procédures chirurgicales destinées aux personnes en transition de genre. Il existe notamment deux types d’interventions dans le cadre de ce changement: la vaginoplastie et la phalloplastie.
GMT TV