Gabon : la modernisation des services fiscaux devrait s’accentuer en 2025
La modernisation des services fiscaux est l’un des piliers du projet de loi de finances 2025 du Gabon, conformément aux recommandations du FMI. Le pays a déjà commencé à numériser ses services fiscaux, mais le taux de recouvrement des impôts, estimé à 19,9 % du PIB en 2024, doit être amélioré. Le Gabon vise un taux de 21 % d’ici 2025 grâce à des réformes fiscales et une meilleure gestion des recettes entre autres.
L’une des mesures phares est la généralisation de la déclaration et du paiement des impôts en ligne. En 2024, seuls 30% des contribuables utilisaient cette méthode. Le projet de loi de finances 2025 prévoit d’atteindre un taux de 70 % d’ici fin 2025, ce qui devrait réduire les délais de traitement et améliorer la transparence. Le FMI a salué cette initiative en mai dernier, mais a souligné que la modernisation doit aller plus loin, notamment en renforçant les capacités d’audit et en luttant contre la fraude fiscale.
Les arriérés de paiement de l’État, qui atteignaient 250 milliards de FCFA en 2024, constituent un autre défi majeur. Le projet de loi de finances 2025 prévoit une réduction de ces arriérés de 20 %, soit 50 milliards de FCFA. Cette réduction contribuera à améliorer la trésorerie des entreprises et à stimuler la croissance économique. Le Gabon investira ainsi 5 milliards de FCFA dans la formation des agents fiscaux et l’acquisition de technologies pour améliorer la gestion des données fiscales. Toute chose qui souligne le caractère crucial de cette initiative pour garantir l’efficacité des réformes fiscales et améliorer la gouvernance des finances publiques.
Renforcer le cadastre fiscal
Dans le même élan, le Cadastre fiscal devrait être renforcé en 2025, permettant d’intégrer de nouvelles propriétés dans la base imposable. Les partenaires techniques et financiers, notamment le FMI et la Banque mondiale, insistent d’ailleurs sur l’importance de cette réforme pour élargir l’assiette fiscale et augmenter les recettes de l’État. La modernisation des services fiscaux, combinée à une gestion plus rigoureuse des recettes, devrait permettre au Gabon d’améliorer ses performances budgétaires et de garantir une viabilité à long terme des finances publiques.