Gabon : Jonathan Ignoumba fustige l’interprétation erronée d’un geste culturel lors d’un meeting festif

Lors d’un récent meeting politique dans le sud du Gabon, le ministre Jonathan Ignoumba a suscité des réactions sur les réseaux sociaux suite à un geste qu’il a effectué en plein cœur d’une ambiance festive. Des vidéos diffusées sur les plateformes ont montré Ignoumba lançant des billets de banque à des artistes se produisant sur scène, une scène qui a rapidement fait l’objet de critiques pour son apparente ostentation.

Cependant, l’actuel ministre des Transports a tenu à clarifier la signification de son geste, qui s’inscrit dans une tradition culturelle profondément ancrée dans la région du Sud-Nyanga. Ce geste, connu sous le nom de usobule, n’est pas un acte de richesse mais une manière symbolique d’honorer les artistes et de montrer sa gratitude pour leur talent. « Je l’ai fait avec le cœur, comme cela se fait chez nous pour célébrer nos artistes. Il n’y avait aucune intention de mépris », a-t-il affirmé, soulignant l’importance de la valorisation de la culture locale.

Un geste dans la pure tradition

Il est à noter que cette pratique n’est pas isolée. À Koulamoutou, dans le canton Lolo-Wagna, le terme mamwadja désigne un geste similaire de soutien aux artistes. Des personnalités politiques respectées, comme Nzouba Ndama, ont également eu recours à cette pratique lors d’événements culturels, sans qu’elle ne suscite de controverse.

Des témoins présents lors du meeting ont confirmé que le moment était festif, mêlant danse, chant et ferveur populaire. Le geste du ministre, dans ce contexte, visait à reconnaître et soutenir les artistes de la région, reflétant ainsi une volonté de s’engager activement dans l’esprit de la fête.

Réduire cet acte à une simple « pluie d’argent » serait trahir sa réelle signification culturelle et émotionnelle. Dans un climat où les responsables politiques sont souvent perçus comme déconnectés des réalités locales, Jonathan Ignoumba démontre, à travers ce geste, son attachement aux traditions vivantes qui nourrissent la culture gabonaise.