Gabon : haro sur la non-prohibition des implants contraceptifs
Face au phénomène des jeunes filles mères abandonnées à elles-mêmes, certains organismes de défense de Droits de femmes ont misé sur la vulgarisation des implants contraceptifs à Libreville et à l’intérieur du pays. Pourtant, cette mesure radicale ne répond pas aux exigences en développement de notre pays qui demeure sous-peuplé avec seulement 2,3 millions d’habitants, avant-dernier en Afrique centrale devant la Guinée Équatoriale.
À l’heure où le Comité pour transition et la restauration des institutions (CTRI) ambitionne de mettre le pays sur les rails du développement après le leurre du système Bongo-PDG, il est plus qu’indispensable que le facteur de croissance démographique soit un levier à exploiter. Autrement dit, le gouvernement gagnerait à mettre en place des politiques natalistes pour booster la croissance démographique qui est quasi stagnante depuis des décennies.
Le Gabon, un pays en besoin de populations
Pour éviter de tomber enceinte et de voir leur train de vie baisser davantage, les jeunes filles mères au Gabon semblent ouvertes à l’hypothèse de l’implant contraceptif. D’ailleurs, selon des données rendues publiques par l’Association des filles mères du Gabon, ce sont pas moins de 801 femmes qui ont souhaité et obtenu des implants contraceptifs. Le but étant de les aider à refréner la courbe de naissances non désirées, et ce, dans des conditions de vie exécrables. Un chiffre qui alarmant dans la mesure où, il prive le pays de près de 1000 potentielles mères susceptibles de ne plus procréer pendant un certain temps.
Pourtant, cette orientation est des moins adaptées à la réalité de notre pays. Lequel gagnerait, selon des prévisions des instances financières, à accroître sa démographie pour booster l’activité économique comme dans les pays dits émergents. La ressource humaine étant considérée comme un vecteur clé. Aussi, le Dialogue national inclusif, qui a évoqué la question, devrait dynamiter un arsenal d’instruments devant favoriser ces politiques natalistes. En l’occurrence, des primes de naissance et un accompagnement social conséquent pour l’enfant issu d’une famille défavorisée.
Cette proposition est d’ailleurs portée par le Mouvement gabao créé par l’ancien député du 2ème siège de la commune d’Akanda, par ailleurs ancien ministre en charge de la Jeunesse, qui souhaite une revalorisation de l’allocation familiale à 50 000 FCFA par enfant et par mois plutôt que, la modique somme de 15 000 FCFA versée trimestriellement par enfant. Toute chose qui devrait à terme remonter la courbe du taux de natalité actuellement à 1%, un des taux les plus faibles du continent africain.