Gabon: GOC acquiert 15% des parts de Total Énergie dans le champ Baudroie

Ce vendredi 18 octobre 2024, Gabon Oil Company (GOC) a finalisé l’acquisition de 15 % des parts du champ pétrolier de Baudroie, détenu jusqu’alors par TotalEnergies. Cet achat stratégique permettra à la compagnie nationale d’accroître sa production de 500 à 1 000 barils par jour, selon Marcelin Simba Ngabi, l’administrateur directeur général de la GOC. Cette opération s’inscrit dans la volonté de l’État gabonais de renforcer la présence de l’opérateur national dans l’exploitation des ressources énergétiques du pays.

Ce rachat fait écho à celui d’Assala Energy en 2023 et conclu en juin 2024, une transaction par laquelle l’État gabonais avait déjà montré sa détermination à accroître son contrôle sur le secteur pétrolier. En reprenant Assala, le Gabon s’est assuré une production de 55 000 barils par jour, tout en garantissant la continuité des opérations de l’un des plus grands producteurs du pays. Cette politique de renforcement des capacités locales vise à limiter la dépendance vis-à-vis des multinationales et à maximiser les revenus pétroliers nationaux.

La stratégie de la GOC, validée par les plus hautes autorités du pays, repose sur deux piliers : l’acquisition de nouvelles parts de production et l’augmentation progressive de son rôle d’opérateur sur les champs pétroliers. Le cas du champ de Baudroie, qui vient renforcer les actifs de la GOC, montre que l’entreprise n’hésite pas à diversifier ses méthodes d’expansion, que ce soit par des rachats ou par une prise en charge directe des opérations. Même si le principal défi demeure la gouvernance. 

Un partenariat GOC-Total Energy

Xavier Rouzeaud, directeur général de TotalEnergies, a salué cette transaction comme le début d’un partenariat fort entre les deux entreprises. TotalEnergies entend partager son expertise avec la GOC pour accompagner cette transition vers un modèle où l’opérateur national joue un rôle central dans la gestion des ressources pétrolières du Gabon. Néanmoins, des questions demeurent quant à la stratégie pour le moins agressive de GOC, qui n’a jusque-là, pas encore su démontrer sa capacité à répondre aux nombreux défis que représentent le rachat d’Assala.