Gabon : Encadrement légal des associations et bénévoles de santé

Au Gabon, les associations et bénévoles intervenant dans le domaine de la santé jouent un rôle essentiel dans l’accompagnement des patients et la sensibilisation aux enjeux de santé publique. Leur action est désormais encadrée par le projet de Code de la Santé, qui vise à structurer et sécuriser leurs interventions tout en garantissant le respect des droits des malades et la complémentarité avec le personnel soignant.

L’article 34 du projet de Code de la Santé permet aux bénévoles formés à l’accompagnement de fin de vie, membres d’associations agréées, d’intervenir auprès des patients avec leur consentement ou celui de leurs proches. Cette disposition vise à éviter les mauvaises prises en charge et les abus, tout en valorisant le travail des volontaires dans des domaines tels que le soutien psychologique ou l’assistance aux personnes vulnérables.

Des obligations pour les associations

En effet, l’article 35 impose aux associations de santé des règles strictes, notamment le respect des opinions philosophiques et religieuses des patients. Elles doivent également conclure des conventions avec les établissements de santé pour intervenir. En l’absence de convention, leur accès est interdit. Ces mesures visent à garantir un accompagnement respectueux et professionnel des patients.

Il est judicieux de préciser que ces obligations oscillent entre « le respect de l’opinion philosophiques et religieuses de la personne accompagnée …» mais aussi l’impératif de « conclure avec les établissements concernés une convention » . Ce cadre légal marque une avancée significative pour la structuration du secteur de la santé au Gabon, en intégrant les bénévoles dans une approche coordonnée et réglementée. 

Reste à observer son application sur le terrain et son impact sur l’amélioration de l’accès aux soins et de l’accompagnement des malades. De son côté, le ministre de tutelle, le Pr. Adrien Mougougou semble peu à peu implémenter sa touche en libéralisant le secteur et ce, pour le bien des populations.