Gabon : Denise Mekam’ne quitte son poste de SGA1 du PDG

Après plusieurs jours de rumeurs persistantes sur son départ du Parti démocratique gabonais (PDG), Denise Mekam’ne, ancienne ministre et secrétaire générale adjointe du parti fondé par feu Omar Bongo Ondimba, a décidé de mettre fin aux spéculations. Elle a annoncé officiellement sa démission de ses fonctions exécutives, tout en précisant qu’elle demeure militante du PDG.

Une clarification dans un climat d’incertitude. C’est à travers des proches contactés par Gabon Media Time ce 09 mai 2025 que l’information a été confirmée : Denise Mekam’ne ne quitte pas le PDG, mais se retire de ses responsabilités de direction. Ce retrait volontaire est, selon elle, motivé par le besoin de se « consacrer pleinement à ses engagements personnels et familiaux ». Une décision qu’elle affirme avoir prise « en toute conscience et en toute loyauté envers le parti ».

Un repositionnement, pas un désengagement

Figure respectée de la vie politique gabonaise, notamment pour avoir occupé plusieurs portefeuilles ministériels sous Ali Bongo Ondimba, Denise Mekam’ne conserve un poids symbolique fort au sein de l’appareil du PDG. Son départ des instances exécutives ne signe donc pas une rupture, mais plutôt une forme de repositionnement, dans un contexte où le PDG cherche à se réinventer après la chute du régime en août 2023.

Le PDG face à sa mutation

Alors que le parti entame une profonde introspection en vue des élections législatives et locales prévues pour septembre 2025, cette démission soulève des questions sur les dynamiques internes. Plusieurs cadres historiques ont déjà pris leurs distances, fragilisant l’unité du parti et révélant des tensions entre les générations montantes et les anciennes figures de proue.

Pour l’heure, Denise Mekam’ne dit maintenir sa loyauté au PDG, un parti auquel elle reste attachée. Mais dans un climat politique en recomposition, ce départ partiel pourrait marquer le début d’une nouvelle ère dans son engagement politique – ou celle d’un retrait progressif. Le signal est en tout cas fort. Et le PDG devra y répondre.