Gabon: de la nécessité de réformer l’éducation pour une croissance inclusive selon Africa’s Pulse
Dans un contexte économique mondial en évolution rapide, le Gabon doit faire face à des défis considérables, notamment dans le domaine de l’éducation. Selon le dernier rapport Africa’s Pulse publié par la Banque mondiale, l’amélioration de l’éducation est essentielle pour soutenir une croissance inclusive en Afrique subsaharienne. Le rapport souligne que deux facteurs clés sont nécessaires pour stimuler la croissance : la stabilisation des économies et la transformation de l’éducation. Cette dernière doit préparer les jeunes à un marché du travail de plus en plus exigeant.
Le Gabon, comme d’autres pays de la région, voit sa population en âge de travailler croître rapidement. Toutefois, le pays consacre des ressources limitées à l’éducation, ce qui freine le développement des compétences de sa main-d’œuvre. D’après Africa’s Pulse, pour atteindre une éducation universelle d’ici 2030, il serait nécessaire de recruter 11 millions d’enseignants et de construire 9 millions de salles de classe supplémentaires dans la région. Au Gabon, il en faudrait environ 20 700 supplémentaires d’ici 2030 pour atteindre un niveau optimal d’éducation universelle, si on se base sur un ratio de salles de classe proportionnel à la population de la région.
Des réformes profondes attendues
Pour le Gabon, relever ces défis nécessitera des réformes profondes. Le pays doit non seulement augmenter les investissements dans son système éducatif, mais aussi s’assurer que les jeunes reçoivent une formation adaptée aux besoins futurs, notamment en matière de compétences numériques et d’entrepreneuriat. Le gouvernement pourrait s’inspirer des recommandations de Africa’s Pulse pour renforcer les résultats scolaires et ouvrir des opportunités sur le marché du travail. Cela est crucial pour soutenir la croissance économique tout en garantissant une meilleure inclusion sociale.
Face à de telles réformes attendues, il faudra bien plus qu’une simple uniformisation des coefficients au secondaire pour transformer le système éducatif. Si cette réforme peut contribuer à une meilleure équité dans l’évaluation des élèves, elle reste insuffisante pour répondre aux défis structurels du secteur. Il est impératif de revoir les programmes scolaires, d’intégrer davantage de matières en lien avec les technologies émergentes et de former les enseignants aux nouvelles méthodes pédagogiques afin de mieux préparer les jeunes Gabonais aux exigences du marché du travail futur.
