Gabon : comme une odeur de favoritisme dans le secteur pétrolier
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Malgré les efforts de transparence impulsés par les plus hautes autorités, le secteur pétrolier semble gangrené par des agissements peu orthodoxes. C’est du moins ce que les informations relayées ces dernières semaines dans la presse locale à propos de l’énième attribution de nouveaux contrats à la société Komo Ressources Group (Koreg) au grand dame d’autres entreprises locales qui pourtant disposeraient d’une expertise avéré dans le domaine de l’exploitation pétrolière.
Si lors du Conseil des ministres du 19 décembre dernier, des décrets créant trois nouvelles directions générales avaient été adoptés avec pour objectif d’optimiser la gestion de ce secteur stratégique et d’en assurer un développement durable, certaines pratiques semblent avoir la dent dure. En effet, après un contrat de 3 milliards signé avec l’État gabonais en avril 2024 pour exploiter le champ « n°G5-142 », des rumeurs circulent quant à la conquête imminente de nouveaux contrats par Koreg.
Un favortisme qui questionne
Une situation pour le moins incompréhensible pour plusieurs autres entreprises locales qui, malgré leur expertise, se retrouvent évincées. Selon une source citée par le média Depeche 241 plusieurs acteurs de l’industrie pétrolière dénoncent une situation qui semble favoriser Koreg aux dépens de la concurrence. Les champs marginaux, souvent négligés en raison de leur taille modeste ou d’un manque d’infrastructures, représentent pourtant une opportunité majeure pour plusieurs firmes locales.
Si l’on en croit les dires, Koreg, propriété d’un Gabonais d’origine chinoise, pourrait bien garder la mainmise sur l’exploitation de ces ressources, alors qu’aucune activité n’a encore été entreprise sur le champ déjà attribué. De quoi susciter des questionnements au sein de l’opinion sur les acteurs qui bénéficieraient de ces arrangements particuliers. Une situation actuelle semble contraire à la volonté du Chef de l’État de promouvoir la transparence et l’équité.
GMT TV