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Gabon : à la découverte d’un réacteur nucléaire naturel vieux de 2 milliards d’années

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Découvert en 1972 et non exploité par la Compagnie des mines d’uranium de Franceville (Comuf), une filiale de la Cogema, Areva depuis 2006, les réacteur nucléaire naturel situé sur mine d’uranium d’Oklo, près de la ville de Franceville dans la province de Haut-Ogooué continue de faire la une de l’actualité scientifique. Dans un article paru ce 31 décembre 2024 le site 59hardware.net, média dédié à l’actualité  Hardware, des nouvelles technologies et de l’univers high-tech au sens large revient sur cette découverte majeure au Gabon qui « témoigne de la puissance et de la complexité de notre planète ». 

En effet, c’est en analysant un minerai d’uranium gabonais que  le physicien Francis Perrin aurait constaté une anomalie dans le rapport isotopique de l’uranium 235. Un taux, inférieur à la normale, laissait entrevoir que l’échantillon avait été utilisé, comme dans un réacteur nucléaire. Sauf qu’à cette époque, il y a 2 milliards d’années, l’homme n’existait pas encore.

« Des recherches approfondies ont révélé qu’une série de conditions exceptionnelles s’était réunie à Oklo, permettant la formation d’un réacteur nucléaire naturel. Il y a 2 milliards d’années, la concentration d’uranium 235 dans le minerai était beaucoup plus élevée qu’aujourd’hui, rendant possible une réaction nucléaire en chaîne », souligne 59hardware.net. A noter que l’eau souterraine aura également permis de ralentir les neutrons permettant de ce fait un contrôle de la réaction. La stabilité géologique de la région a assuré la pérennité du réacteur pendant des millénaires.

Une gestion naturelle des déchets nucléaires

A travers la mise en évidence de ce réacteur naturel, les scientifiques disposent d’un élément concret pour étudier le comportement des matières nucléaires dans un environnement naturel. Surtout que des composés organiques présents dans le minerai ont contribué à confiner les déchets radioactifs, empêchant leur dispersion dans l’environnement. Une étude plus poussée de ce phénomène permettrait d’améliorer les techniques de stockage et de confinement des déchets produits par l’industrie nucléaire actuelle.

Un atout majeur pour le Gabon 

Si des échantillons de roche provenant du site sont exposés au Musée d’histoire naturelle de Vienne, permettant au grand public de découvrir cette merveille géologique, la mise en valeur de cette découverte constitue un atout pour le Gabon. Ainsi, à travers sa mise en évidence, il pourrait sensibiliser touristes et nationaux sur la radioactivité naturelle et montrer que l’énergie nucléaire n’est pas uniquement une création humaine, mais un phénomène qui existe depuis des milliards d’années.

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