Gabon : 7 ans après, seulement 13 réalisations sur les 105 promesses de campagne d’Ali Bongo
Réélu à la tête du pays le 26 août 2016, le président de la République Ali Bongo Ondimba avait placé ce second septennat sous le sceau de la continuité, mais surtout de l’accélération du développement du Gabon. Au moment où se profile l’élection présidentielle et s’achève son second mandat, l’opinion se questionne sur son bilan. Un questionnement qui trouve sa réponse dans le document dénommé « Bilan du second septennat d’Ali Bongo Ondimba (2016-2023) » élaboré par le cabinet de conseil indépendant Mays Mouissi Consulting et l’agence de communication Global Media Time, éditeur du site d’actualité Gabon Media Time et qui laisse entrevoir un cuisant échec du président sortant.
En effet, lors de sa campagne, Ali Bongo Ondimba avait vendu à ses concitoyens le programme, « Mon engagement pour un Gabon émergent » contenant 105 promesses réparties en 3 chapitres. Il s’agissait notamment de la paix avec 34 promesses, l’emploi pour tous comprenant 26 promesses et l’amélioration des conditions de vie avec 25 promesses.
Ainsi, dans ce document d’exactement 196 pages, les auteurs déclinent de manière exhaustive et documentée le niveau de réalisation des engagements pris par le chef de l’État, qui fait peu de secret sur sa volonté de se présenter à sa propre succession. Si à la lecture de ce bilan, on peut entrevoir un échec sans équivoque, Mays Mouissi et Harold Leckat relèvent aussi quelques évènements exogènes et endogènes qui ont concouru à perturber la mise en œuvre effective de certains engagements programmatiques.
105 engagements programmatiques, 59 promesses n’ont pas été réalisées
De manière assez synthétique, on peut relever que sur 105 engagements programmatiques, 59 promesses n’ont pas été réalisées, 21 très partiellement réalisées, 11 promesses partiellement réalisées, 13 promesses ont été réalisées tandis qu’une promesse n’a pu être évaluée. « Les résultats de ce bilan traduisent globalement un échec qui illustre notamment l’incapacité de l’équipe sortante à implémenter et coordonner avec efficacité la mise en œuvre du programme septennal du Président Ali Bongo Ondimba », peut-on lire dans ce document du cabinet Mays Mouissi Consulting et de l’agence de communication Global Media Time.
Dans le même ordre d’idées, Mays Mouissi et Harold Leckat soulignent que cet échec peut se résumer en sept points, à l’exemple du « retard pris dans le développement des programmes susceptibles de favoriser l’accès des populations aux principaux services de base, l’incapacité à réaliser dans des délais raisonnables les engagements du Président de la République ou encore l’impuissance des gouvernements successifs à résorber le chômage endémique ». Ainsi, l’élaboration de ce bilan, à un peu moins de deux mois de la prochaine élection présidentielle, pourra servir de diagnostic pour les concitoyens pour juger de l’opportunité ou non d’offrir un troisième mandat à Ali Bongo Ondimba.
GMT TV