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Gabon : 41%, le taux de redoublement en classe de 6ème 

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Le système éducatif gabonais fait face à un taux de redoublement alarmant, particulièrement en classe de 6ème, où il atteint 41%. Cette donnée chiffrée communiquée par l’inspecteur général des services, Joachim Ondjila Ognele s’inscrit dans un contexte global de 35% de redoublement annuel, positionnant le Gabon parmi les pays africains les plus touchés par l’échec scolaire, bien au-dessus du Sénégal (11%) et du Cameroun (25%). Comment expliquer un tel niveau d’échec scolaire? Mais surtout comment le résorber?

Le Gabon a l’un des meilleurs taux de scolarisation au monde soit 90%, le pays est moins bien lotis en matière de taux d’échec et ce en dépit des aspirations du président de la Transition de former une jeunesse excellente. Selon Joachim Ondjila Ognele, Inspecteur général des services au ministère de l’Éducation nationale, cette situation s’explique en partie par la transition difficile entre le primaire et le secondaire, marquée par une différence d’approche pédagogique.

Un taux entretenu par des défis à la fois pédagogiques et infrastructurels

Face à ce taux d’échec global de 35% pour 41% en classe de 6ème, le gouvernement a mis en place des réformes dès la rentrée 2024. En effet, l’Approche par les compétences (APC), avec un nouveau bulletin de notes et des coefficients harmonisés, a été initiée en 6ème et en 5ème dans l’espoir de lutter contre l’échec scolaire. Avec l’APC l’objectif est de rendre l’enseignement plus adapté aux besoins des élèves et de réduire ces taux de redoublement élevés, notamment en 6ème, une classe charnière pour l’avenir scolaire des jeunes gabonais.

Cependant, les défis sont plus complexes et s’étendent au-delà de la pédagogie. Le déficit et le retard infrastructurels sont des facteurs clés. La capacité d’accueil des établissements scolaires est loin d’être respectée en raison de l’insuffisance des collèges et lycées. Toute chose qui entretient les effectifs pléthoriques qui rendent le suivi individuel des élèves presque impossible. Le manque d’enseignants qualifiés, les mauvaises conditions d’apprentissage, tout comme l’absence de lieux d’aisance, et l’insécurité dans les écoles aggravent encore la situation.

Pour résorber ce taux élevé de redoublement, des efforts considérables doivent être déployés, non seulement pour renforcer la qualité de l’enseignement mais aussi pour améliorer les infrastructures et assurer un environnement d’apprentissage plus sécurisé et adapté aux besoins des élèves.

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