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Fuite de pétrole à Coucal : plus des deux tiers des 400 barils déjà récupérés par Perenco Oil & Gas Gabon

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Deux semaines après la fuite de pétrole survenue sur le pipeline 12 pouces reliant Coucal à Rabi, l’opérateur Perenco Oil & Gas Gabon a livré une première évaluation chiffrée. Estimée à 400 barils de brut, la perte est en voie d’être maîtrisée, avec plus des deux tiers des hydrocarbures déjà récupérés, selon un communiqué officiel publié ce lundi. Si l’entreprise se veut rassurante, la vigilance environnementale reste de mise.

Survenue dans la nuit du 5 au 6 avril 2025, la perte de confinement détectée à environ un kilomètre de la station Coucal a mobilisé « une centaine de personnes et du matériel adapté », souligne Perenco. Le pipeline incriminé a été réparé dans les 48 heures. Toutefois, l’écoulement de 400 barils de brut, dont une part non négligeable s’est dispersée dans l’environnement immédiat, a suscité des inquiétudes, notamment auprès des populations locales.

« Les opérations de nettoyage sont toujours en cours », précise l’entreprise, qui affirme avoir collaboré étroitement avec les villages environnants. Des prélèvements d’eau ont été effectués et, à ce stade, « aucune source ou rivière n’a été affectée », indiquent les analyses. Pour autant, un suivi environnemental continu est annoncé dans les prochaines semaines, afin de prévenir tout risque résiduel.

Des infrastructures vieillissantes en question

Ce nouvel incident ravive les interrogations sur l’état des installations pétrolières dans l’Ogooué-Maritime. Pour Perenco, l’heure est à l’action. L’entreprise a annoncé le remplacement de « 7 kilomètres de pipeline » dans les prochains mois, dans le cadre d’un programme de maintenance préventive visant à « renforcer l’intégrité des infrastructures ».En étroite coordination avec les ministères du Pétrole et de l’Environnement, Perenco assure que « tout a été mis en œuvre pour remédier à la situation dans les meilleurs délais ».

Mais cette communication, jugée tardive par certaines organisations environnementales, ne dissipe pas totalement les craintes liées à la répétition de ce type d’incidents.Alors que le Gabon ambitionne de verdir son économie et de mieux encadrer l’exploitation de ses ressources naturelles, la gestion de cet épisode sur le pipe Coucal fait figure de test. Reste à savoir si les promesses de transparence, de réparation durable et d’investissements structurants suffiront à rétablir la confiance avec les communautés locales.

Lyonnel Mbeng Essone

Rédacteur en chef adjoint, je suis diplômé en droit privé. J'ai longtemps fourbi mes armes dans les cabinets juridiques avant de me lancer dans le web journalisme. Bien que polyvalent, je me suis spécialisé sur les questions sociétés, justice, faits-divers et bien sûr actualités sportives.

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