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Élections Gabon 2023 : un journaliste camerounais refoulé comme un malpropre à l’aéroport de Libreville

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Décidément, il ne fait pas bon de se déplacer vers le Gabon en cette période électorale. La preuve avec la péripétie vécue le samedi 19 aout 2023 par l’envoyé spécial du quotidien Cameroon Tribune, Sainclair Mezing a été refoulé à l’aéroport international Léon Mba de Libreville, rapporte Cameroon-Info.Net. 

En effet, c’est dans le cadre du déroulement des élections présidentielles, législatives et locales qui se tiendront au Gabon le 26 août 2023 que le journaliste camerounais devait séjourner à Libreville. Il était question pour ce professionnel de média de couvrir les échéances électorales. Une mission qui n’a pas pu voir le jour puisque ce dernier a été refoulé juste après avoir atterri sur le sol gabonais et au terme d’un « interrogatoire musclé ». 

Sainclair Mezing traité comme un malpropre 

Selon le récit de ce dernier, relayé par nos confrères de Cameroon-Info.Net, il aurait été traité comme un moins que rien par les éléments de la Police des airs et des frontières (PAF). « J’ai été soumis à un interrogatoire musclé, en face de moi des gens qui ne veulent rien entendre, me refusant tout contact avec des Gabonais venus me chercher », a-t-il confié

Privé de ses droits, Sainclair Mezing a été remis dans l’avion qui venait de le déposer un peu plus tôt. « Tel un vulgaire terroriste » dépourvu de son passeport ainsi que son ordre de mission. Si les agents des forces de sécurité ont prétexté l’absence d’une accréditation, le journaliste assure pourtant avoir contacté avec les responsables de l’ambassade du Gabon au Cameroun et qu’à cet effet, il avait l’assurance d’etre accredité une fois sur place. 

Une expulsion en violation de la liberté de la presse 

C’est le sentiment qui se dégage après le récit du journaliste camerounais. En effet, les autorités gabonaises semblent être déterminées à empêcher les médias étrangers à couvrir les élections générales du 26 août 2023. De quoi remettre au goût du jour, le débat sur la restriction de la liberté de la presse en période électorale, pis, elle met également à l’index le non-respect par le Gabon du principe de la libre circulation des personnes en Afrique Centrale. 

Des agissements aux allures d’abus de pouvoir qui viole non seulement les dispositions de l’arrêté n°1034/MISPHPDDL/MAPDN portant autorisation de la libre circulation des ressortissants des Etats membres de la CEMAC en République Gabonaise mais surtout contrevient à l’acte Additionnel n°01/13-CEMAC-070-U-CCE-SE du 25 juin 2013 portant suppression des visas pour tous les ressortissants de la CEMAC circulant dans l’espace communautaire signé le 25 juin 2013 par le chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba, à l’époque président en exercice de la CEMAC. 

Esther Kengue

Diplômée en Communication des organisations, l'écriture est une vocation que je mets au quotidien au profit de la rédaction de Gabon Media Time pour servir mon pays.

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