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CSAIG : reprise de la guerre de tranchées au sein de la communauté des musulmans

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Alors que d’aucuns pensaient la hache de guerre enterrée à la suite de la médiation du président de la Transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema dans la crise qui secoue le Conseil supérieur des affaires islamiques du Gabon (CSAIG), les divisions sont reparties de plus belle. A la faveur d’une Assemblée générale extraordinaire organisée ce 02 juin, le Comité des théologiens du Gabon a confirmé l’Imam Benyamin Andjoua Obolo comme le chef religieux des musulmans du Gabon, s’opposant ainsi à la désignation par Abdul Razzak Kabongo de Tidjani Babagana. 

En prélude aux assises du Dialogue national inclusif, le président de la Transition s’était lancé dans une opération de déminage au sein du CSAIG, afin que la communauté musulmane du Gabon parle d’une même voix lors de ces assises. Si le consensus avait difficilement prévalu autour d’Abdul Razzak Kabongo, c’est désormais la place de Grand Imam du Gabon qui défraie la chronique. 

Le camp de Benyamin Andjoua toujours opposé à la politisation de l’Islam

Après l’épisode Rachid Mbadinga, les musulmans du Gabon doivent désormais faire face à une nouvelle crise de leadership après la nomination le 7 avril dernier de Tidiani Babagana en qualité de Grand Imam du Gabon. Une décision qui n’est visiblement pas du goût d’une partie des « frères dans la foi », qui ont organisé leur propre conclave en vue d’adouber l’inépuisable Imam Benyamin Andjoua.


En effet, au terme d’une Assemblée générale extraordinaire portant sur le thème : Refondation, « Le comité des téologiens composé des images téologiens et prédicateurs du Gabon a confirmé l’Imam Bennyamin Andjoua Obolo comme chef religieux, ami de la communauté musulmane du Gabon », a indiqué le porte-parole dudit comité, qui lisait la déclaration en présence de nombreuses personnalités du culte musulman, dont l’Imam de la mosquée de Franceville en personne, Benyamin Andjoua Obolo. Il faut dire que cet énième bras de fer vise à protester contre la nomination d’un chef religieux par Abdul Razzack Kabongo, considéré par ce comité des téologiens comme un acteur politique et qu’à ce titre, une nomination venant de lui reviendrait à cautionner des ingérences politiques au sein des instances du culte musulman.

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