CEMAC : les titres publics atteignent 8 500 milliards FCFA

Au 31 mars 2025, l’encours des titres publics émis sur le marché de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) par les six pays membres de la CEMAC a franchi la barre symbolique des 8 500 milliards de FCFA. Un record qui témoigne de la montée en puissance de ce levier de financement régional, de plus en plus utilisé pour couvrir les besoins budgétaires tout en consolidant la souveraineté économique des États.
Selon les données disponibles, cette progression s’est accompagnée d’un recul notable des taux d’intérêt moyens, signe d’un regain de confiance des investisseurs et d’une gestion jugée plus rigoureuse des finances publiques dans la sous-région.
Un marché de plus en plus attractif pour les États et les investisseurs
Portée par une volonté collective d’assainir les finances publiques tout en diversifiant les sources de financement, la CEMAC s’appuie désormais sur un marché des titres publics plus intégré et compétitif. Pour un analyste financier basé à Douala, « l’atteinte de ce seuil confirme que les États de la zone ont su institutionnaliser le recours au marché régional comme outil structurant de financement à moyen terme ».
Cette attractivité est d’autant plus remarquable que les conditions de financement se sont détendues, rendant les émissions plus abordables pour les États emprunteurs.
Vers une nouvelle phase de maturité financière régionale
Pour plusieurs experts, ce seuil franchi n’est pas qu’un chiffre. Il symbolise la maturité croissante des politiques de dette publique dans la sous-région, appuyées par des réformes de transparence et une meilleure coordination monétaire et budgétaire.
Dans un contexte marqué par des incertitudes économiques mondiales, la CEMAC fait ainsi le pari d’une mobilisation plus efficace des ressources locales, réduisant progressivement sa dépendance aux bailleurs internationaux. Une trajectoire qui pourrait, si elle est maintenue, renforcer la résilience macroéconomique de la zone.
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