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Salubrité Publique : Kigali, un exemple à suivre pour Libreville

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S’il existe un défi d’envergure pour les autorités publiques et notamment celles des collectivités, c’est celui de l’insalubrité publique. Malgré près de 7,3 milliards de FCFA de budget en 2023 la capitale gabonaise pour ne citer qu’elle, peine à offrir un visage reluisant contrairement à sa voisine d’Afrique centrale, Kigali. Considérée comme un modèle environnemental sur le continent africain, la capitale du pays des mille collines est assurément un exemple à suivre pour les autorités gabonaises. 

Le changement est le passage d’un état à un autre. Jadis, l’ancien maire de la commune de Libreville Léandre Nzue, avait exprimé sa volonté de copier le modèle rwandais notamment sa capitale Kigali. Il faut dire qu’en plus d’être une ville dynamique sur le plan économique, en termes de salubrité publique, la principale ville du « pays des mille collines » a fière allure, à tel point qu’elle détient le titre de ville la plus propre en Afrique. Un titre qui fait d’elle une référence continentale, de laquelle pourrait et même devrait positivement inspirer Libreville. 

La propreté au prix fort

En effet, à la traîne dans ce domaine, Libreville et son nouvel édile pourrait par exemple mettre en place plusieurs stratégies à l’image de Kigali avec notamment la fixation des amendes allant pour tout déchet jeté au sol, des travaux d’intérêt général pour les contrevenants, les campagnes de sensibilisation dans les écoles et les entreprises de la ville, l’instauration d’une journée nationale de nettoyage obligatoire, appelée Umuganda , le dernier samedi de chaque mois. Des méthodes qui marchent au Rwanda. 

Pouvant aisément être appliqué au Gabon, principalement à Libreville, d’ailleurs actuellement dirigé par un militaire, en l’occurrence le Gen. Judes Ibrahim Rapontchombo, qui de plus « n’a pas la main qui tremble », ces méthodes et stratégies fortes et efficaces que les autorités municipales rwandaises appliquent, peuvent donc aider à améliorer l’image globale d’une ville qui est la principale vitrine du pays. 

Même si l’on sait que les mauvaises habitudes ont la peau dure, le prix fort à payer pour redonner à Libreville son apparence coquette nécessite bien plus qu’une opération de restauration de l’ordre urbain prévu pour 6 mois. La municipalité doit agir sans tergiverser pour réprimer les citoyens qui font preuve d’incivisme, aussi des campagnes de sensibilisation doivent être menés de manière permanente car c’est malheureusement la triste réalité, ces mauvaises habitudes cultivées par les populations gabonaises ont été entretenues depuis plus de 60 ans, par le régime bongo-PDG. 

Il est donc plus qu’urgent que la culture de la propreté soit instaurée sur l’étendue du territoire afin de faire face à  l’insalubrité, une tâche complexe qui se présente à l’édile de la Capitale d’une part et plus globalement à l’ensemble des édiles de toutes les communes du pays. Heureusement, la gestion des municipalités est désormais entre les mains des Hommes des forces armées et de sécurité, lesquels on l’espère, useront de toute la discipline inculquée dans ces corps pour lutter contre l’insalubrité.

Casimir Mapiya

« Mieux vaut une vérité qui fait mal, qu'un mensonge qui réjouit. » Proverbes berbères

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