Brésil : le Pr. Ndjambou accusé de manipulation par les étudiants boursiers !
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Les étudiants gabonais boursiers au Brésil ont vivement réagi aux récentes déclarations du Pr. Ruphin Ndjambou, Directeur général de l’Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG). Ce dernier avait laissé entendre que ces étudiants bénéficiaient d’une aide financière du gouvernement brésilien, une affirmation qualifiée de « totalement erronée » par les concernés.
Quelque jours après avoir été assimilés à des personnes mal intentionnées, les étudiants ont tenu à clarifier la situation. Ces derniers, qui ont joints Gabon Media Time (GMT), soutiennent que le Programme d’Étudiants-Convention de Graduation(PECG), leur permet d’étudier gratuitement dans les universités brésiliennes. Aussi, il offre une aide semestrielle ou annuelle uniquement sur la base d’un processus sélectif rigoureux à des conditions précises.
L’aide brésilienne consacrée à certains cas !
Selon l’étudiante en fin de cycle Sarah, la perception de l’aide de l’État brésilien ne saurait être un argument pour l’État pour se dédouaner tant elle n’est pas accessible à tous. Selon cette dernière, « ne sont éligibles que les étudiants en situation de vulnérabilité socio-économique et/ou ceux ayant des résultats académiques excellents. Chaque université a donc la responsabilité d’analyser la candidature de chaque étudiant intéressé ».
Poursuivant ses explications, notre compatriote étaye que « nous, gabonais, ayant l’ANBG comme garant financier reconnu par l’État brésilien ainsi que par nos universités, nous n’entrons pas dans les critères, à la grande exception de ceux qui présentent des résultats académiques excellentíssimes et réussissent à se démarquer de la masse ». Dans la même veine, un autre étudiant rappelle qu’il est donc techniquement impossible de vouloir se positionner en nécessiteux.
Des compatriotes en rogne contre l’ANBG
Les étudiants dénoncent également le manque d’empathie du Pr. Ruphin Ndjambou, soulignant que l’aide du PECG, d’un montant de 622 réais (environ 68.000 fcfa), est insuffisante pour couvrir les frais de subsistance au Brésil. « Comment veut-on qu’un étudiant justifie auprès de son institution universitaire une soi-disant vulnérabilité sociale et économique quand il a la garantie de son pays d’origine qu’il reçoit une bourse mensuelle de 297.000 fcfa soit l’équivalent de plus ou moins 2500 réais? », s’interroge Sarah.
« Les propos du DG de l’ANBG démontrent une sorte de dédouanement et même un certain manque d’empathie face à notre situation. L’agence s’est portée garante de notre manutention sur le territoire. À aucun moment, il a été stipulé dans les accords d’échange que le gouvernement brésilien se responsabiliserait financièrement pour nous. C’est regrettable d’en arriver là », a conclu notre compatriote. Un retour à la normale est espéré promptement.
GMT TV