Boileau Loko: «c’est l’amélioration du climat des affaires qui fait venir les investisseurs, et non les exonérations»
La récente conférence de presse animée par le chef de mission du Fonds monétaire international (FMI) pour le Gabon Boileau Loko aura été l’occasion pour l’institution financière d’apprécier les réformes entreprises par le pays pour relancer son économie. Ainsi, pour l’institution de Bretton Wood, l’attractivité des investisseurs au Gabon repose sur l’amélioration du climat des affaires et non sur l’octroi d’exonérations fiscales tous azimuts.
En effet, si le 05 octobre 2021, un avant-projet de loi fixant le cadre général de l’investissement remis au Ministre de la Promotion des Investissements de l’époqUE Carmen Ndaot, suggérait une suppression progressive des exonérations fiscales, cette recommandation semble avoir été reléguées aux Calendes grecques. Une recommandation qui rejoint d’ailleurs la position du Fonds monétaire international qui souhaite que le gouvernement gabonais revoit sa copie dans la mise en œuvre de sa stratégie d’attractivité des investissements.
En effet, pour le chef de Mission du FMI pour le Gabon, le gouvernement devrait maintenir ses efforts dans l’amélioration du climat des affaires pour attirer les investisseurs sur son sol, en lieu et place des exonérations fiscales accordées à ces derniers. Une stratégie qui aura pour effet d’augmenter les recettes fiscales afin de financer plusieurs projets prioritaires. « Notre point de vue est que c’est l’amélioration du climat des affaires qui fait venir les investisseurs, et non les exonérations. Parce que l’Etat a besoin de toutes les ressources pour financer les écoles, la santé, le capital humain et les routes. Et pour cela, il faudra s’assurer que tout un chacun paye sa part, afin d’augmenter les recettes de l’Etat », a suggéré Boileau Loko.
Une recommandation que devrait prendre en compte le gouvernement surtout lorsqu’on sait le poids de ces exonérations sur les recettes budgétaires de l’Etat. Preuve de la mauvaise approche adoptée par le gouvernement, entre 2106 et 2017 ce sont 156,59 milliards de Fcfa de pertes fiscales qui ont été enregistrées contribuant ainsi aux difficultés de collecte des recettes.