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BEAC: des faux billets de banque déjà en circulation

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C’est l’information donnée le lundi 24 avril dernier par Gabon Matin. Ainsi donc, à Libreville comme à l’intérieur du pays, des faux billets de banque de 10 000 FCFA et 500 FCFA seraient distillés par des faussaires toujours non identifiés qui semblent avoir trouvé la parade aux pare-feu déployés par la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) avant la mise en circulation de cette nouvelle gamme.

Présentés comme quasiment infalsifiables et plus compacts par le gouverneur de la Banque des États de l’Afrique centrale, en personne, à la veille de leur mise en circulation, soutenu par Nicole Jeanine Roboty Mbou lors du Symposium international des 50 ans de la BEAC, les nouveaux billets labellisés gamme 2020 ne seraient pas si imparables. Si l’objectif visé avec cette nouvelle gamme était « avoir une longueur d’avance sur les contrefacteurs », le résultat jette d’emblée l’opprobre sur les chantres de cette campagne de sûreté.

Selon notre confrère Gabon Matin, plusieurs commerçants ont failli être lynchés lorsqu’ils tentaient de s’approvisionner chez les grossistes. Et pour cause, certains des billets de banque remis étaient des faux. Une sorte de copie quasi conforme à l’œil humain de la gamme 2020 injectés dans les six pays de la Cemac à savoir le Cameroun, le Congo, le Gabon, le Tchad, la RCA et la Guinée équatoriale.

Apparemment plus faciles à calquer, les billets de banque de 10 000 FCFA et ceux de 500 FCFA sont sous le coup d’une falsification à outrance. Un phénomène décrié en début de mois de février à la frontière Gabon-Cameroun. Déjà un coup dur pour Emmanuel Asafor Sho et Abbas Mahamat Tolli qui croyaient dur comme fer aux pare-feux déployés. Et ce, d’autant plus qu’une formation aurait été offerte aux caissiers de banque et comptables publics.

Des efforts en voie d’anéantissement sous l’action maligne et malfaitrice de ceux qui brillent dans l’illicite pour se remplir les poches. Toute chose qui impose, une énième communication mieux huilée, qui permettra au grand public d’être outillé sur l’authentification de cette nouvelle gamme dite « plus compacte, plus moderne et mieux sécurisée » jouissant de 11 signes de sécurité invisibles à l’œil nu. Gageons qu’une enquête judiciaire sera ouverte pour faire la lumière sur ces actes d’une portée grave.

Lyonnel Mbeng Essone

Rédacteur en chef adjoint, je suis diplômé en droit privé. J'ai longtemps fourbi mes armes dans les cabinets juridiques avant de me lancer dans le web journalisme. Bien que polyvalent, je me suis spécialisé sur les questions sociétés, justice, faits-divers et bien sûr actualités sportives.

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