Afrobaromètre : 81% des Gabonais favorables à l’éducation à la chicotte
Dans son enquête récemment publiée sur Instagram, le média en ligne français Brut révèle les 10 pays africains où les parents justifient le recours à la violence pour élever leurs enfants. Ce sondage réalisé auprès de 2400 parents démontre que 81% au Gabon sont favorables à la chicotte pour éduquer.
Si le gouvernement et la Fondation Sylvia Bongo Ondimba se font chantre des droits de l’enfant, il semble que le commun des Gabonais reste persuadé qu’une bonne éducation rime avec punition. C’est en tout cas ce que révèlent les investigations réalisées auprès de 2400 parents au Gabon. Selon Brut, le résultat est sans appel.
81% des Gabonais pour l’éducation à la chicotte
À l’heure où les modèles de la jeunesse sont les personnes au passé trouble, les parents prônent un retour à la correction. Un plaidoyer soutenu par une étude réalisée par les équipes de Brut. Interrogés sur « faut-il frapper les enfants pour bien les élever ? », la majorité répond par l’affirmative.
Une tendance assez étonnante qui serait justifiée par les craintes des familles. Selon ces dernières, l’absence de châtiments conduirait à des changements négatifs de comportements de la part des enfants. « Nos enfants ne sont pas des proies. Mais même la bible demande de ne pas laisser la chicotte », a souligné une mère de famille.
La punition, mal nécessaire ?
Si depuis quelques années l’usage du bâton est interdite à l’école, cette prohibition s’étend également à la cellule familiale. D’ailleurs, le Code de l’enfant en vigueur en République Gabonaise est rigide sur la question. Seulement, les violences de ce type demeurent mineures à la lecture de la loi pénale.
En effet, justifiant la nécessité de maintenir une main sur le bâton en cas de déviation, le Code pénal autorise les violences légères. Il s’agit de celles n’ayant pas un caractère nuisible pour la santé de l’enfant, voire son intégrité physique. Le but de ces coups qui peuvent être portés visent à interpeller le fautif sur les actions à ne plus répéter.