Derniers articlesJUSTICE

Affaire Opiangah : L’UDIS dénonce une justice aux ordres et exige une réaction du SYNAMAG

Ecouter l'article

Dans une correspondance datée du 28 janvier 2025, l’Union pour la Démocratie et l’Intégration Sociale (UDIS) a officiellement interpellé le Syndicat National des Magistrats du Gabon (SYNAMAG) sur le dossier judiciaire impliquant son président fondateur, Hervé Patrick Opiangah. L’UDIS dénonce des « incohérences judiciaires » et demande l’implication du syndicat pour garantir une justice impartiale.

Le parti politique a rappelé dans sa lettre le combat mené par le SYNAMAG pour l’indépendance de la justice gabonaise. « L’omniprésence et l’omnipotence dans la vie professionnelle du magistrat des membres du pouvoir Exécutif et du Ministre de la Justice en particulier est l’expression la plus achevée d’une justice sous tutelle et sous commandement de l’Exécutif », avait récemment déclaré le président du syndicat des magistrats.

Selon l’UDIS, l’affaire Hervé Patrick Opiangah s’inscrirait dans cette logique de « justice instrumentalisée ». Accusé de viol et d’inceste, le leader politique fait face à des poursuites qui, selon son parti, ne reposeraient sur aucune base légale solide. « Le maître des poursuites n’a jamais pu situer, déterminer, ni prouver les faits dans l’espace et dans le temps », affirme le document signé par le secrétariat permanent du parti.

Des accusations réfutées et un appel à la justice

L’UDIS va plus loin en soulignant que la présumée victime aurait elle-même « battu en brèche toutes les prétentions des plaignants en les déjugeant et en révélant la fausseté des faits ». Un retournement qui, selon le parti, décrédibilise davantage l’accusation. Malgré cela, la plainte contre Hervé Patrick Opiangah semble toujours en cours, tandis que celle déposée en retour par la présumée victime pour dénonciation calomnieuse tarde à produire des effets juridiques.

Face à cette situation, l’UDIS sollicite l’intervention du président du SYNAMAG pour un règlement rapide de cette affaire, dénonçant une atteinte aux principes de justice et de droit. « Comptant sur le sens élevé de la justice que vous prônez et l’impératif d’une indépendance de l’appareil judiciaire dans notre pays, nous sollicitons votre intervention pour la restauration de notre justice », conclut la lettre.

Alors que cette affaire continue de diviser l’opinion, la réaction du Syndicat National des Magistrats du Gabon sera scrutée avec attention. Une prise de position en faveur d’une justice indépendante et impartiale pourrait raviver les tensions entre le corps judiciaire et l’Exécutif.

Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

GMT TV

Bouton retour en haut de la page