Administration : une absence de « culture du résultat » préjudiciable
La culture du résultat dans une administration tient principalement à des orientations favorisant l’atteinte des objectifs et des résultats mesurables, à l’instar des pays tel que Singapour qui est connu pour son approche rigoureuse en matière de performance publique. Au Gabon, cette approche est inconnue des administrations et institutions. Pourtant, le rapport du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) 2020 sur l’impacte Covid 19, met un point d’orgue sur cette problématique.
Le rapport du programme des Nations Unies pour le développement présente les perspectives sectorielles, à moyen terme et sur le développement humain. Ladite étude évalue l’impact socio-économique de la COVID-19 en plusieurs parties. Notamment la situation épidémiologique, sa dynamique temporelle et spatiale. Les potentiels canaux de transmission de la COVID-19 aux secteurs économiques et sociaux ainsi que les répercussions de la pandémie sur les plans économique et social. À cet effet, la problématique de la culture du résultat dans l’administration gabonaise n’est pas en reste de cette étude.
Le Gabon encore loin des standards du PNUD
En effet, l’absence de culture du résultat dans une administration a des effets préjudiciables. Sans objectifs clairs et mesurables, les employés peuvent être incertains de ce qui est attendu d’eux. Cette ambiguïté peut mener à un manque de direction et une diminution de l’efficacité globale. L’absence d’une orientation vers les résultats peut entraîner une mauvaise gestion des ressources, car il n’y a pas de critères précis pour évaluer si les ressources sont utilisées de manière optimale. Cela peut également conduire à des processus inefficaces ou obsolètes qui ne contribuent pas aux objectifs de l’administration. Aussi, sans culture du résultat, il peut y avoir une absence de responsabilité individuelle ou collective, ce qui peut entraîner des problèmes tels que le manque de suivi des tâches, le retard dans l’accomplissement des projets ou une gestion laxiste des performances.
Il faut dire que les administrations qui ne mettent pas un point d’honneur sur les résultats peuvent avoir du mal à identifier les domaines nécessitant des améliorations. Sans pression pour l’atteinte des résultats fixés, il peut y avoir moins de motivation pour innover ou pour rechercher des solutions nouvelles et plus efficaces aux problèmes existants. C’est donc autant de choses qui finissent par affecter la réputation et la crédibilité de l’administration. Selon le rapport du PNUD, un système de gouvernance plus performant soutenu par un contrat social rénové devrait entraîner une administration publique plus efficace. Ainsi, un accent particulier devrait être accordé à l’équité genre et des territoires via une décentralisation plus poussée.
Pour surmonter ces problèmes, il est nécessaire d’instaurer une culture du résultat qui fixe des objectifs clairs, évalue régulièrement les performances et encourage une responsabilisation accrue des agents publics. Cela aide à aligner les efforts des employés avec les objectifs de l’organisation et à améliorer l’efficacité globale. Ainsi, un accent particulier devrait être accordé à l’équité genre et des territoires via une décentralisation plus poussée.