Zimbabwe : abolition de la peine de mort après 20 ans
C’est un véritable moment historique que vit le Zimbabwe en cette nouvelle année. Selon une information relayée par Euronews, le président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa a annoncé l’abolition de la peine de mort le mardi 31 décembre 2024 et ce grace à la promulgation d’un projet de loi qui remplace en peines d’emprisonnement les condamnations d’une soixantaine de personnes condamnées à mort.
C’est une véritable victoire pour les défenses des droits de l’Homme. En effet, depuis le 31 décembre 2024, le Zimbabwé a abolit la peine de mort. Une décision qui intervient 20 ans après la dernière exécution qui s’est déroulée en 2005, et qui a été saluée par l’ONG Amnesty International qualifiant cette mesure de grand progrès pour le Zimbabwé et d’étape majeure dans la lutte contre les châtiments cruels, inhumains et dégradants.
Emmerson Mnangagwa, fervent défenseur des droits humains
Ainsi ladite loi sur l’abolition de la peine de mort, précise que les tribunaux ne peuvent plus prononcer de peine capitale pour quelque infraction que ce soit et que toute condamnation à mort existante est commuée en peine d’emprisonnement. En effet, depuis 2017 le Président Zimbabwéen n’a de cesse exprimer publiquement son opposition à la peine capitale. Une sanction dont il a lui-même écopé en 1960 pour avoir fait exploser un train pendant la guerre de libération de son pays du joug de la minorité blanche indique Euronews.
Selon Amnesty international, ce sont près de 59 personnes qui verront leurs vies épargnées. En effet, ces derniers étaient dans le couloir de la mort au Zimbabwe depuis fin 2023. Il est important de souligner qu’une disposition prévoit que cette abolition peut être levée en cas d’état d’urgence. Un état de fait que les défenseurs des droits de l’Homme souhaite également voir éradiquer. « Nous exhortons les autorités à passer rapidement à l’abolition totale […] en supprimant la clause incluse dans les amendements au projet de loi qui autorise le recours à la peine de mort en cas d’état d’urgence » a indiqué Amnesty international.