Statut des magistrats : le Synamag accuse Antonella Ndembet de roublardise !
C’est par le biais d’un communiqué daté du 6 juin dernier que le Secrétaire général du Synamag a dénoncé la roublardise dont aurait fait montre la garde des Sceaux Erlyne Antonella Ndembet Damas. En effet, Landry Georges Mikala révèle que le texte transmis à l’Assemblée nationale serait différent de celui adopté en Conseil des ministres. Autrement dit, il a été « vidé de sa substance ».
« Les mots diversement rangés font un divers sens, et les sens diversement rangés font différents effets », rappelait Blaise Pascal. C’est d’autant plus vrai quand il s’agit de ceux qui ont vocation à interpréter la loi. Seulement, Erlyne Antonella Ndembet Damas, par ailleurs magistrate, aurait cru bon de rouler dans la farine ses pairs. Et ce, en leur vendant du rêve d’une sortie de crise. Une fabulation qui n’aura duré que le temps d’une accalmie factice.
Projet de Statut des magistrats vidé de sa substance
Si Erlyne Antonella Ndembet Damas avait fourni des garanties sur le projet de loi portant statut des magistrats, il n’en demeure pas moins que cette transmission devant l’Assemblée nationale ne répondrait pas aux exigences des concernés. Ainsi donc, la monture déposée sur la table des députés ne serait pas la même que celle adoptée en Conseil des ministres.
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À ce propos, le Synamag souligne que « le Gouvernement de la République, coutumier des intrigues malveillantes, s’est permis de transmettre au Parlement un projet de Statut des magistrats vidé de sa substance, totalement différent de celui adopté le 20 février 2023 ». Une modification substantielle qui porte atteinte à leurs intérêts.
Antonella Ndembet ou l’art de la fuite en avant
Pour le Syndicat national des magistrats du Gabon, le ministre de la Justice aurait tenté de les flouer. Une pratique courante depuis son arrivée à ce poste depuis quelques années. Entre explications non soutenues et roublardise. Erlyne Antonella Ndembet Damas décevrait au plus haut point ses collègues.
Autant dire que son retour après son passage au gouvernement serait brutal. En ce sens qu’il serait difficile à la juge de renouer avec sa base syndicale. Et ce, alors qu’elle l’aurait maintes fois trahie. C’est en tout cas le sentiment qui anime les magistrats. « Afin de donner une réponse adéquate et légitime à cette posture d’un rare bellicisme », le Synamag animera une conférence de presse ce jeudi 8 juin 2023.