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Statut des magistrats : 1 an après toujours pas de textes d’application

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Lors d’une audience accordée par le Premier ministre de la transition Raymond Ndong Sima, les membres du Syndicat national des magistrats du Gabon (Synamag) avaient dressé le chapelet des maux qui exacerbent leur position dans l’éventualité d’une levée de suspension de grève. Au nombre de ceux-ci, l’illogique absence de texte d’application de la loi portant statut particulier des magistrats.

Plus d’un an après la promulgation de la loi portant statut particulier des magistrats au Gabon, les textes d’application nécessaires à sa mise en œuvre tardent toujours à voir le jour. C’est en substance ce qu’a révélé Luc Nardir Akoué Ndong, représentant des magistrats lors d’une récente rencontre avec le Chef de l’exécutif. Une frustration, somme toute logique, à l’heure où les autorités de la transition clament prôner la restauration de la maison justice. 

Les magistrats exaspérés par la lenteur !

« Nous attendions en tant que magistrats les textes d’application de cette loi. Plus d’un an après, nous ne comprenons pas que cela n’ait pas encore été fait », a souligné Luc Nardir Akoué Ndong. Selon ce dernier, le retard accusé freine non seulement l’évolution des carrières des magistrats, mais compromet également les réformes nécessaires pour un système judiciaire plus performant.

Au-delà de cette problématique, le Synamag a également soulevé la question de l’application des résolutions du Conseil supérieur de la magistrature du 14 août 2024. Des décisions, jugées cruciales pour améliorer les conditions de travail des magistrats, restent lettre morte. Aussi, la non-application de ces textes reflète un manque de considération pour les engagements pris en faveur de la justice gabonaise. 

En dépit de ces frustrations, le Synamag a réitéré son attachement au dialogue, tout en laissant planer la menace d’une reprise de la grève suspendue. Le gouvernement est attendu sur le chantier des promesses tenues pour éviter une crise judiciaire. La balle est désormais dans le camp des autorités, qui doivent agir rapidement pour honorer leurs engagements et renforcer la confiance dans l’institution judiciaire.

Lyonnel Mbeng Essone

Rédacteur en chef adjoint, je suis diplômé en droit privé. J'ai longtemps fourbi mes armes dans les cabinets juridiques avant de me lancer dans le web journalisme. Bien que polyvalent, je me suis spécialisé sur les questions sociétés, justice, faits-divers et bien sûr actualités sportives.

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