Rétrocession de la SNBG : un accès direct à une industrie de 620 millions de dollars
Actée le lundi 30 décembre dernier, la rétrocession des actifs de la Société nationale des bois du Gabon (SNBG) permet aux autorités de la transition d’avoir un accès direct à l’industrie du bois, évaluée à 620 millions de dollars sur 600 000 hectares de forêt. D’ailleurs, selon Bloomberg, la filière bois représente environ 3,2 % du produit intérieur brut.
Le secteur forestier, qui représente environ 3,2 % du produit intérieur brut du Gabon selon Bloomberg, constitue un levier de croissance stratégique pour notre pays. Lequel est le deuxième le plus boisé au monde. En reprenant le contrôle total de la Société nationale des bois du Gabon, les autorités entendent renforcer la gestion durable et responsable de ces ressources naturelles.
La SNBG, un levier important !
Le Général de Brigade Brice Clotaire Oligui, Président de la transition, s’est félicité de cette avancée : « Cela démontre notre détermination à protéger nos ressources, à les gérer de manière responsable et à en faire un moteur du développement de notre pays. » Cette décision est inscrite dans une stratégie nationale qui privilégie la transformation locale des matières premières.
Une démarche amorcée en 2010 avec l’interdiction des exportations de grumes. Cette prise de contrôle s’ajoute à d’autres actions souveraines entreprises par le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI), comme l’exercice récent du droit de préemption sur les actifs d’Assala Energy. Ces initiatives traduisent une volonté de préserver les richesses nationales.
Par ailleurs, elle vise à stimuler le développement économique. Avec la rétrocession de la SNBG, le Gabon ambitionne de faire de son secteur forestier un pilier de sa transition économique. Tout en protégeant l’un des poumons verts les plus précieux de la planète. Notons que la diversification de l’économie encore dépendante du pétrole passe par l’implémentation de cette vision républicaine.