Référendum 2024 : l’UDERE appelle à voter « oui » à la nouvelle constitution malgré quelques réserves
Le samedi 2 novembre 2024, lors de son 2ème conseil national tenu à Essassa, dans le 2ème arrondissement de Ntoum, l’Union démocratique et républicaine (UDERE) a pris position en faveur de la nouvelle Constitution qui sera soumise au référendum le 16 novembre prochain. Bien que le parti ait relevé certaines insuffisances, notamment au niveau de l’équilibre des pouvoirs, il a officiellement appelé ses membres et sympathisants à soutenir cette loi fondamentale.
« Aucun texte au monde n’est parfait » a rappelé Victor Missanda, président de l’UDERE, devant une assemblée de militants rassemblés pour l’occasion. Il a insisté sur le fait que, malgré des points à améliorer, la nouvelle Constitution constitue une étape cruciale pour ramener le Gabon vers une gouvernance stable et respectueuse des principes constitutionnels. Le conseil national a ainsi adopté la constitution tout en appelant à une analyse approfondie au sein de la coalition Vision 2025.
Parmi les réserves formulées, l’UDERE dénonce notamment la capacité de l’exécutif à nommer certains membres de la Cour constitutionnelle, ainsi que son implication au sein du Conseil supérieur de la magistrature (CSM). Selon le parti, cette disposition pourrait fragiliser la séparation des pouvoirs en établissant une influence directe de l’exécutif sur le judiciaire. « Cela représente un recul pour la démocratie », a souligné Victor Missanda, soulignant que la Constitution devrait préserver l’indépendance des institutions.
En marge de l’adoption de ce texte, les militants de l’UDERE ont salué le rôle du Président de la Transition, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema, pour ce qu’ils appellent le « coup de libération » du 30 août 2023, qui a permis de renverser un régime qualifié de « prédateur ». Le soutien à la nouvelle Constitution traduit ainsi l’espoir de voir le Gabon renouer avec une gouvernance plus équilibrée, tout en permettant au pays de tourner la page sur un passé marqué par l’instabilité.
En conclusion, malgré les imperfections relevées, l’UDERE a fait le choix du pragmatisme, convaincu que la nouvelle Constitution, avec ses avancées et ses limites, contribuera à restaurer l’équilibre institutionnel et à garantir le bon fonctionnement de l’État gabonais.