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Présidentielle 2025 : Quel adversaire face à Brice Tout-puissant ?

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Face à une candidature de plus en plus plausible du président de la Transition le Général de Brigade Brice Oligui Nguema, une question primordiale semble émerger ces dernières semaines. En effet, alors que  projet de Constitution prévoit un durcissement des conditions d’éligibilité à la magistrature suprême et que la Charte de la Transition exclue de nombreux acteurs politiques de premier rang, l’opinion publique se questionne sur les potentielles personnalités qui oseront défier le Général-président lors du scrutin présidentiel de 2025. 

Depuis quelques semaines, le climat politique est en ébullition. Une accélération impromptue qui s’expliquerait par la volonté désormais affichée par les membres du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) de sortir rapidement du processus de transition entamé au lendemain du coup d’État du 30 août 2023. Ainsi, deux sujets principaux sont sur toutes les lèvres, en l’occurrence le référendum portant adoption de la nouvelle Constitution et les potentiels candidats à la présidentielle prévue pour se tenir en 2025.

Si concernant le prochain référendum, la campagne semble être lancée par le Général de brigade Brice Oligui Nguema himself, qui a appelé d’or et déjà les populations à voter pour le Oui malgré la non-publication du contenu du projet de nouvelle Constitution, le nœud gordien qui reste à démêler est celui de sa candidature de plus en plus évidente, mais surtout de ses potentiels adversaires. 

Face à un président de la Transition qui se targue d’un bilan plus que positif avec comme ligne de défense le lancement d’une multitude de projets infrastructurels dans un contexte de tension de trésorerie et un niveau d’endettement sans cesse croissant, une grande partie des acteurs politiques semblent tétanisés à l’idée de l’affronter. Il faut dire d’ailleurs que le Dialogue national inclusif (DNI) qui s’est tenu du 02 au 30 avril dernier aura servi les desseins du Général-président avec un durcissement des critères d’éligibilité à la présidentielle et l’exclusion programmée des principaux cadres du Parti démocratique gabonais (PDG) qui selon les recommandations du dialogue pourrait être frappé d’inéligibilité. 

Qui pour défier le Général Oligui Nguema ?

Toutefois, malgré ce verrouillage, et la capitulation de plusieurs acteurs incontournables à l’instar d’Alexandre Barro Chambrier, Paulette Missambo, Raymond Ndong Sima, François Ndong Obiang, Guy Nzouba Ndama, qui pourrait être frappé de limite d’âge conformément aux recommandations du dialogue national, ou encore Gérard Ella Nguema, certaines personnalités pourraient créer la surprise.

Le premier en vue est, sans aucun doute, l’ancien premier ministre Alain Claude Bilie-By-Nze qui depuis plusieurs semaines s’est imposé en quelque sorte comme la figure de proue de l’opposition au CTRI. Ce dernier a d’ailleurs multiplié les sorties médiatiques pour fustiger les errements des militaires au pouvoir. Mais sa candidature pourrait se heurter à l’adoption de la recommandation suggérant de frapper d’inéligibilité les barons du PDG. 

Autres potentiels candidats et non des moindres, l’ancien candidat Albert Ondo Ossa et l’ancien président Ali Bongo Ondimba. Si pour le premier cité la limite d’âge pourrait constituer un handicap, bien que jouissant encore d’une forte popularité, l’ancien président pourrait avoir à cœur d’obtenir sa revanche. D’ailleurs, ces dernières sorties médiatiques n’ont pas caché la rancœur d’ABO vis-à-vis de ses anciens collaborateurs qui aujourd’hui ont rallié avec armes et bagages le pouvoir désormais représenté par le CTRI et le Général Oligui Nguema. 


Enfin, selon des informations relayées le 30 juillet dernier par Jeune Afrique, les anciens candidats à la présidentielle d’août Mike Jocktane et de Thérence Gnembou Moutsona, deux des leaders de la coalition Alternance 2023, pourraient également entrer dans la danse sous le couvert d’un ticket. « Incarcérés près de la frontière avec la Guinée équatoriale, les deux anciens candidats à la présidentielle ont passé un mois derrière les barreaux dans le Woleu-Ntem. Depuis, ils préparent leur avenir politique à Libreville », indique le journal panafricain.

Morel Mondjo Mouega

Titulaire d'une Licence en droit, l'écriture et la lecture sont une passion que je mets au quotidien au profit des rédactions de Gabon Media Time depuis son lancement le 4 juillet 2016 et de GMTme depuis septembre 2019. Rédacteur en chef

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