Présidentielle 2025 : irrégularités et tensions au cœur du processus électoral
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Alors que la transition gabonaise s’apprête à organiser la présidentielle d’avril 2025, des voix s’élèvent pour dénoncer des irrégularités majeures dans l’organisation du scrutin. Parmi elles, celle d’Ali Akbar Onanga Y’Obegue, Secrétaire général du Parti démocratique Gabonais (PDG), qui a tenu une conférence de presse à Akanda ce jeudi 20 février 2025 pour alerter sur ce qu’il qualifie de « dérives inquiétantes » du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI).
Dans son intervention, Ali Akbar Onanga Y’Obegue a pointé plusieurs dysfonctionnements dans l’organisation de la présidentielle, mettant en cause des modifications de dernière minute du cadre électoral. « Un décret impose un compte prévisionnel de campagne, en contradiction avec l’article 377 de la loi organique n°001/2025 », a-t-il dénoncé.
Mais l’une des irrégularités les plus graves, selon lui, concerne le bulletin de vote : initialement adopté sous la forme d’un bulletin unique, un décret ministériel du 18 février 2025 a introduit des bulletins distincts par candidat, en dehors de toute procédure légale. « Cette supercherie est une insulte à notre intelligence collective », a-t-il martelé, appelant le CTRI à rectifier ces erreurs afin d’éviter une crise post-électorale.
Vers une crise post-électorale ?
L’incertitude autour de la régularité du processus électoral et les tensions internes au PDG accentuent les craintes d’un scrutin contesté. Maître Nkea Francis, avocat et cadre du Parti démocratique gabonais, a d’ailleurs annoncé des poursuites contre le ministre de l’Intérieur pour « faux en écriture publique ».
Alors que le Gabon s’apprête à tourner une nouvelle page de son histoire, avec la tenue le 12 avril 2025 de l’élection présidentielle, les tensions politiques et les contestations du processus électoral pourraient fragiliser la transition, et plonger le pays dans une nouvelle crise de légitimité.
GMT TV