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Pr. Noël Boundzanga : « les hommes à la tête de l’Etat sont riches parce qu’ils vivent des ressources de l’État »

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C’est à la faveur d’une tribune publiée sur nos colonnes que le Pr. Noël Bertrand Boundzanga a fustigé le sort réservé à Glen-Patrick Moundende, abattu par les pandores à Mandji-Ndolou. Tançant cette lâcheté apparente, l’universitaire a pointé du doigt l’enrichissement occulte des hommes d’État au détriment du peuple.

À l’instar d’illustres fils de la nation qui ont popularisé l’oxymore « pays riche, peuple pauvre », le Pr. Noël Boundzanga déplore cet état de fait dans notre pays. L’universitaire qui se dit épris de justice a donc choisi de ne pas se taire après l’assassinat du jeune Glen-Patrick Moundende. Ce dernier ayant maladroitement exprimé son ras-le-bol à l’État et aux opérateurs économiques.

Glen-Patrick Moundende victime de l’escroquerie de l’État ?

S’il admet que « il faut soutenir ses victimes, c’est terrible de vivre une telle expérience », le Pr. Noël Boundzanga ne manque pas de souligner que le preneur d’otages serait lui-même «la victime de bourreaux sans nom ». En ce sens que ses revendications sont légitimes. Il évoquait l’absence de dispensaire à Omengo,l’emploi pour les jeunes et l’électricité et d’eau potable.

Aussi, sans sourciller, l’homme des lettres utilise les mots qu’il faut pour panser les maux. « La forme que prend sa revendication est condamnable, mais cela ne condamne pas son contenu », a-t-il indiqué. Selon l’universitaire, c’est donc excédé que la bouche de la victime de l’État a pris en otage ces compatriotes. À qui il n’aurait fait aucun mal au final.

L’enrichissement occulte comme frein au développement

S’il est vrai que comparaison n’est pas raison, le Pr. Noël Boundzanga a tout de même opté pour une méthodologie comparative sur la situation du Gabon et celle des pays à une richesse. Jouissant du bois, du manganèse, du pétrole et de l’or, notre pays peine à se montrer sous son meilleur angle. Toute chose qui résulterait de la gestion.

À ce propos, il a déclaré sans fioritures que « les hommes à la tếte de l’Etat sont riches, parce qu’ils vivent des ressources de l’Etat ». Pendant ce temps-là, les populations installées dans ces zones d’exploitation minière sont laissées pour compte. La preuve à Mandji-Ndolou où depuis plus de 50 ans, les conditions de vie sont déplorables. Aucun investissement des opérateurs économiques étrangers.

Lyonnel Mbeng Essone

Rédacteur en chef adjoint, je suis diplômé en droit privé. J'ai longtemps fourbi mes armes dans les cabinets juridiques avant de me lancer dans le web journalisme. Bien que polyvalent, je me suis spécialisé sur les questions sociétés, justice, faits-divers et bien sûr actualités sportives.

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