Port-gentil : le paiement du carburant exigé au Commissariat central pour des interventions sur le terrain
Après Oyem, c’est au tour des populations de Port-gentil la capitale économique du Gabon de dénoncer les agissements peu orthodoxes des hommes en armes. En effet, certains agents des forces de l’ordre semblent ne pas avoir conscience des missions qui sont les leurs. La preuve, au commissariat central de Port-Gentil, certains sans scrupule exigent aux victimes de prendre en charge les frais de carburant pour qu’ils effectuent une descente sur le terrain. Ignoble, cette façon d’agir !
C’est enfin notre essor vers la félicité, le slogan clamé avec beaucoup de fierté du Porte-parole du Comité pour la transition et la restauration des institutions ( CTRI) le Colonel Ulrich Manfoumbi Manfoumbi mais dans les faits, rien ne ressemble à cela. Et pour cause, les agents des forces de l’ordre censés veiller au respect de la loi, au maintien de l’ordre public ainsi qu’à la sécurité des biens et des personnes ont décidé de briller par le rackettage. Une pratique qui consiste à extorquer de l’argent illégalement aux citoyens.
Les agents des forces de l’ordre bafouent la restauration des institutions
Le vice de ces agents des forces de l’ordre ne connaîtrait pas de limites. En effet, selon des informations parvenues à la rédaction de Gabon Media Time, cette pratique semble être très en vogue au commissariat central de la ville pétrolière, a confié une source anonyme présente sur les lieux. « Le jour de la disparition du petit garçon de 5 ans mort dans la fosse septique d’une école, les policiers ont exigé aux parents le paiement d’un montant pour qu’ils viennent faire le constat sur les lieux. Et le lieutenant qui les a reçus a été clair. S’ils devaient se déplace, les parents devaient verser quelque chose », nous a confié une source. Totalement choquant et inadmissible. Jusqu’à quand les citoyens devront-ils faire face à de telles pratiques ? Est-ce ainsi qu’on compte restaurer les institutions dans notre pays ?
Le souhait des Gabonais c’est de pouvoir compter sur les hommes en armes, mais dans de telles conditions on se demande si ces agents sont réellement animés d’un esprit patriotique. Servir les intérêts supérieurs de la nation suppose d’être au service de celle-ci envers et contre tous. Totalement absent dans le cadre de la lutte contre l’insécurité, mais très présent pour favoriser l’injustice et le racket, au Gabon les priorités des hommes en armes semblent être de loin celles qui consistent à veiller sur le bien-être des populations. D’ailleurs cette dénonciation s’ajoute à celle faite dans notre précédent article intitulé Oyem : le paiement du carburant exigé par des agents des forces de l’ordre pour des descentes sur le terrain.
Des agissements indignes qui nécessitent véritablement qu’une traque s’effectue dans les administrations publiques. S’insurger contre « les comportements inappropriés aussi bien en caserne que lors des missions sur le terrain, notamment dans le cadre des missions de sécurisation aux frontières » de personnel féminin des Forces armées Gabonaises ( FAG) comme l’a fait le Chef d’Etat Major des FAG, dans une note datée du 10 mai 2024, c’est une bonne initiative, mais poser les actes de répressions à l’endroit des agents des forces de défenses qui ont pris la résolution de briller dans le racket des populations serait encore plus louable. Les actes forts de la haute hiérarchie militaire sont donc attendus.